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31 août 2024 11 h 09 min

« Evacuation partielle campement sur A69 »

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Des manifestants anti-A69 ont été évacués le vendredi 30 août d’un camp qu’ils avaient dressé près des travaux de construction de l’autoroute Castres-Toulouse. Cependant, un certain nombre d’entre eux étaient toujours perchés sur des arbres dans l’espoir d’empêcher leur coupe.
Autour de sept heures vendredi matin, approximativement 200 gendarmes ont pris d’assaut La Cal’arbre, un lieu symbolique à Saïx, dans le Tarn, dénommé par les protestataires. L’opération policière a été mise en place pour dégager La Cal’arbre, un site illégalement occupé par des protestataires contre l’autoroute A69, a annoncé la préfecture. « Seuls quelques arbres sont actuellement occupés sur le site », a-t-elle ajouté en fin de journée.
« Dix personnes ont été arrêtées… un manifestant a été blessé en tombant accidentellement » et « deux gendarmes ont également été légèrement blessés », indique le communiqué. À la mi-journée, après le passage des tracteurs, il ne restait presque plus rien de la ZAD de La Cal’arbre, situé à une cinquantaine de mètres du chantier de l’A69. Certains protestataires étaient toujours présents sur les arbres du site, espérant arrêter leur coupe.
« Alors que ces machines continuent leurs travaux, le risque d’une tragédie est très élevé et pourrait coûter plusieurs vies », préviennent les zadistes dans un communiqué. « Malgré le commencement de la période de coupe dans deux jours, nos déterminations restent intactes », ajoute-t-il en faisant référence à la permission officielle d’abattre les arbres prévue pour le 1er septembre.
Divers dommages.

La construction de l’autoroute A69 a fait l’objet de critiques sévères de la part de groupes écologistes et divers collectifs. Ils déclarent que cette construction entraîne la destruction de sols humides, terres agricoles, arbres, écosystèmes et réserves d’eau souterraines. Une manifestation interdite a rassemblé des milliers de personnes contre le projet en juin, entraînant des confrontations avec la police près du site de construction.

En mars, trois militants écologistes, surnommés « écureuils », ont mis un terme à leur occupation d’arbres dans une zone autrefois désignée comme une Zone A Défendre (ZAD) appelée « Crem’arbre », après y avoir passé près de quarante jours. Ils ont affirmé avoir obtenu des assurances quant à la préservation de ces arbres. Leur descente a été observée par plus de 200 opposants à l’A69 et par un certain nombre de gendarmes.

Depuis lors, la ZAD a été complètement évacuée. Des projecteurs ont été placés en hauteur pour empêcher d’éventuelles intrusions et des gardiens ont été affectés pour surveiller la zone.

Une série d’incidents, y compris des incendies qui ont endommagé du matériel de construction, ont affecté le chantier ces derniers mois. Cependant, ces incidents n’ont pas entraîné de retard significatif dans la construction, selon Atosca, le concessionnaire de l’autoroute.

D’autre part, les opposants ont signalé des agressions physiques et la destruction par le feu d’un véhicule et des tentes d’un camp à la mi-août. Une enquête sur « la dégradation par incendie » et « les violences en groupe » est actuellement menée par le parquet de Castres.

De plus, une nouvelle enquête sur « la dégradation de biens par incendie » a été lancée par le parquet de Toulouse, suite à une plainte d’opposants à l’A69 qui occupent un terrain à Verfeil (Haute-Garonne), situé sur le tracé de l’autoroute controversée.