La décision de la Fédération Internationale de Football (FIFA) concernant la requête de suspension de la fédération israélienne de football, déposée par la fédération palestinienne à cause de la guerre à Gaza, sera connue en octobre. Ce verdict sera fondé sur une évaluation juridique indépendante qui a été faite à la suite de cette demande lors du 74ième Congrès de football à Bangkok en mai, comme l’indique un communiqué succinct de la FIFA. Le contenu du rapport d’évaluation, qui reste confidentiel, sera présenté au Conseil de la FIFA pour révision et sera discuté lors de la prochaine réunion du Conseil prévue en octobre, annonce l’organisation.
Durant le Congrès, le président de la FIFA, Gianni Infantino, a rejeté la possibilité de voter sur les sanctions proposées par la fédération palestinienne (PFA) à l’encontre de son homologue israélienne (IFA), soulignant que ces dernières devaient « être gérées » par le comité exécutif de l’organisation. Cependant, en tenant compte de « l’urgence » de la situation, il a promis un « Conseil extraordinaire » avant le 20 juillet, mais cette échéance a été reportée pendant l’été, laissant aux « experts juridiques indépendants » désignés par la FIFA jusqu’à fin août pour finaliser leur rapport.
En mai, Jibril Rajob, président de la PFA, avait appelé la FIFA à se « positionner du bon côté de l’histoire » en approuvant l’arrêt immédiat de l’IFA et en renvoyant plusieurs de ses membres à la commission disciplinaire.
Dans une lettre de sept pages envoyée mi-mars, la PFA a listé les effets directs des frappes israéliennes sur Gaza, incluant la disparition de « au moins 92 footballeurs » et la destruction complète des installations sportives. De plus, l’organisation a noté l’absence de lutte contre la « discrimination et le racisme » envers les Palestiniens, de même que des déclarations sur les réseaux sociaux de responsables israéliens soutenant « le génocide à Gaza ». Cette discrimination est notamment revendiquée par certains fans du club de football Beitar Jérusalem.
En réponse à ces allégations, le président de l’IFA, Shino Moshe Zuares, a critiqué une « tentative cynique » de « porter préjudice au football israélien », arguant que cette démarche était basée « sur des motivations sans lien avec le sport ».
« Nous sommes confrontés à une situation politique extrêmement complexe. Je ne souhaite à personne de vivre une telle tragédie », a-t-il déclaré. Il a assuré vouloir « tendre la main » et proposer des « matchs amicaux » dès que la situation se sera apaisée.
L’équipe nationale d’Israël participera bientôt à la Ligue des Nations, une compétition de l’UEFA. Ils affronteront la Belgique le 6 septembre à Debrecen, en Hongrie, car aucune ville belge n’a voulu organiser le match pour des raisons de sécurité en raison de la tension qui règne au Moyen-Orient.
Trois jours plus tard, Israël jouera contre l’Italie à Budapest. Le match, initialement prévu à domicile, a été délocalisé en conséquence du conflit entre Israël et le Hamas. C’est également à Budapest qu’ils « recevront » l’équipe de France le 10 octobre, lors de la troisième journée de la Ligue des Nations.