Le 6 août, les forces militaires de Volodymyr Zelensky ont lancé une attaque dans la région russe de Koursk. C’est seulement trois semaines plus tard, le 27 août, que le président ukrainien a partagé ses raisons derrière cette action. Il s’agit de préparer l’Ukraine pour de futurs pourparlers de paix, en se positionnant en tant que force dominante. Il a expliqué que l’objectif du plan était de conduire la Russie à mettre un terme à la guerre, tout en espérant que cela sera juste pour l’Ukraine. Cependant, il n’a pas donné de précisions supplémentaires.
Il entend également présenter ce « plan pour la victoire » en septembre au président américain Joe Biden, à la vice-présidente Kamala Harris et au candidat à la présidence Donald Trump. Zelensky soutient fermement que la guerre ne peut se terminer qu’à travers le dialogue, et il est important d’assumer une position de force avant cela.
Son discours a suivi les interventions de plusieurs personnalités de haut rang comme Andriy Yermak, chef de son administration, Rustem Umerov, ministre de la défense, et le procureur général de l’Ukraine, Andriy Kostin. Oleksandr Syrsky, le commandant en chef de l’armée, était aussi présent par appel vidéo.
Bien que la Russie n’ait pas été conviée à un premier sommet pour la paix en Suisse en mi-juin, qui s’est terminé sans grand succès, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a proposé en juillet une participation russe à une deuxième conférence à l’automne. Selon Yermak, l’Ukraine voudrait organiser ce deuxième rendez-vous diplomatique dans un pays du « Sud global » qui a jusqu’à maintenant adopté une position neutrale dans le conflit, auquel Kiev essaie de vendre son point de vue.
Ces nouvelles surviennent alors que Dmitri Peskov, porte-parole du président russe, a affirmé que les discussions avec l’Ukraine avaient « perdu leur pertinence ». Le président russe, Vladimir Poutine, « semble prêt à mettre fin à la guerre par voie diplomatique, mais [à condition de] recevoir 30% de notre territoire », a dénoncé le président ukrainien.
Signaux aux alliés occidentaux
Pour préserver ses intérêts, l’Ukraine doit donc conserver ses bases dans la région frontalière de Koursk, malgré une armée qui recule face aux assauts russes dans la région de Donetsk, à cause d’un manque d’effectifs et de munitions. Le commandant des forces armées, Oleksandr Syrsky, a affirmé que les forces armées poursuivaient leur avancée en Russie, contrôlant maintenant 100 localités sur une surface de 1 294 kilomètres carrés et détenant 594 prisonniers de guerre russes. Néanmoins, le général a reconnu que la situation était plus délicate qu’auparavant à cause de l’envoi de renforts. Moscou aurait déployé 30 000 nouveaux soldats en majorité venus du sud de l’Ukraine.
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