Alexis Hanquinquant, Typhaine Soldé, Clément Berthier, Laurent Chardard, Pauline Déroulède et Nélia Barbosa, tous des athlètes d’élite, se préparent à éblouir la scène aux Jeux Paralympiques de Paris du 28 août au 8 septembre, où ils concourent dans diverses disciplines sportives. Ils partagent tous un trait commun qui va au-delà de leur talent sportif – ils ont tous subi l’amputation d’un ou plusieurs membres. Chacun a rencontré un événement tragique, qu’il s’agisse d’une morsure de requin à La Réunion pour Laurent Chardard, un cancer des os – sarcome d’Ewing – pour Typhaine Soldé, un accident domestique pour Clément Berthier, une maladie génétique pour Nélia Barbosa, un accident sur le lieu de travail pour Alexis Hanquinquant, ou d’être renversé par une voiture pour Pauline Déroulède.
Mais combien de personnes en France subissent chaque année ce que la médecine qualifie d’amputations majeures, c’est à dire des amputations au-dessus du poignet pour les membres supérieurs ou au-dessus de la cheville pour les membres inférieurs ? Bien que documentées dans les bases de données médicales, ces conditions ne font pas l’objet d’une surveillance épidémiologique régulière. Comme l’a récemment souligné une étude publiée en avril 2023 dans « Kinésithérapie, La Revue », de 2011 à 2020, il y a eu en France 1 616 cas d’amputations majeures des membres supérieurs et 116 866 cas d’amputations majeures des membres inférieurs.
Selon Gauthier Besson, directeur du département de médecine physique et réadaptation (MPR) de l’Institut Robert Merle d’Aubigné à Valenton (Val-de-Marne), le diabète est la principale raison de l’amputation des extrémités inférieures, affectant particulièrement les personnes âgées. D’autres causes comprennent les accidents de voiture et de travail, les cancers et les infections, qui affectent souvent les individus plus jeunes et actifs. De la même manière, deux tiers des amputations des membres supérieurs sont également dues à des accidents.
Laura Marie-Hardy, chirurgien orthopédique et traumatologique à la Pitié-Salpêtrière (Assistance publique-Hôpitaux de Paris), explique qu’il y a deux moments principaux pour les amputations traumatiques. Le premier est l’urgence, lorsqu’un accident a coupé la circulation sanguine ou a causé des dommages osseux et musculaires importants nécessitant une amputation immédiate. L’autre est plus tard, après avoir tenté de sauver le membre dans les cas moins graves malgré sa détérioration sévère. Mais parfois, la décision d’amputation doit être prise à posteriori.
Un exemple est celui de Alexis Hanquinquant, un triathlète gravement blessé en 2010 et amputé trois ans après. Même si sa jambe a été médicalement sauvée, la douleur quotidienne était insupportable. « Ce n’était pas une décision évidente à prendre car j’espérais vraiment que ma jambe serait sauvée. De 2010 à 2013, j’ai subi plus d’une trentaine d’opérations », a-t-il admis dans une interview avec Le Monde. Il reste encore 75,82% de cet article à lire, le reste est réservé aux abonnés.
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