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« Mikael, l’enfant arménien, reste aux Pays-Bas »

Mikael Matosyan, un jeune garçon de 11 ans, est involontairement devenu l’image de la stricte politique néerlandaise en matière d’immigration, malgré tout, il semble pouvoir échapper à une expulsion vers l’Arménie, le pays d’origine de ses parents qu’il n’a jamais visité. Le mardi 27 août, la veille de l’expulsion programmée de Mikael et de sa mère, les avocats ont déposé une nouvelle demande pour obtenir un permis de séjour. Les avocats présentent de nouveaux éléments pour justifier que le jeune doit continuer à vivre et étudier à Amsterdam.

Ils expliquent que le père de Mikael, qui a migré en Hollande avec sa femme après avoir fui l’Arménie en 2010, s’est séparé de la mère de Mikael huit ans plus tard. Il s’est ensuite remarié avec une femme de nationalité néerlandaise, a eu d’autres enfants et a donc automatiquement reçu un permis de séjour parce que la loi stipule qu’un parent ne peut pas être séparé de ses enfants. Les avocats soutiennent que l’expulsion de Mikael violerait les droits du père et que celui-ci ne devrait pas être forcé de choisir entre ses enfants.

Les services de l’immigration devront vérifier si le père entretient véritablement des « relations étroites » avec Mikael comme le soutiennent ses avocats. Ils estiment également que la mère de Mikael ne peut pas être expulsée car elle ne devrait pas non plus être séparée de son enfant, se référant aux dispositions du droit européen sur la vie familiale.

Le 31 juillet, une décision suprême a été prononcée par le Conseil d’État concernant les situations de Mikael et sa mère – statuant définitivement en principe – ordonnant leur éloignement. Le tribunal avait conclu que la mère s’était évitée pendant de nombreuses années à la surveillance des autorités, tout en notant le « stress et l’incertitude » susceptibles d’affecter son fils s’il devait être exilé. Marjolein Faber, ministre de l’asile et de l’immigration et membre du parti d’extrême droite de Geert Wilders, avait décliné l’opportunité d’intervenir, contrairement à ses prédécesseurs face à des situations similaires. Mercredi, elle a exprimé son regret concernant « l’accumulation des procédures » dans cette affaire.

La mobilisation de la presse, de certains membres de l’opinion publique et des partis d’opposition au gouvernement conservateur a fait du cas de Mikael l’exemple parfait d’une situation résumée par un commentateur: « Les électeurs réclament une politique stricte mais changent d’avis lorsque cette politique comporte un visage. » Lors des élections de novembre 2023, le Parti de la liberté de Geert Wilders est arrivé en tête, en misant sur la fermeture des frontières et l’expulsion des immigrants illégaux pour assurer son succès.

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