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29 août 2024 15 h 06 min

« La dame donne du charme à la chemise »

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En suivant l’interprétation du Larousse et du dictionnaire de l’Académie française, la blouse est principalement un vêtement de travail robuste et long vêtu par des travailleurs et des agriculteurs jusqu’au début du 20e siècle. Les artistes, tels que les peintres et sculpteurs, l’ont également adoptée, et plus tard, elle est devenu un synonyme de la profession médicale. Cependant, ce n’est là qu’un aspect de son histoire.

Au milieu du 20e siècle, la blouse devient un choix populaire parmi les femmes au foyer, qui la boutonnaient par-dessus leurs vêtements pour protéger contre la saleté lors de l’exécution des tâches ménagères quotidiennes. Plus légère et souvent ornée de motifs, elle est soit à manches courtes, soit sans manches.

Dans le domaine de la mode féminine, la blouse se caractérise par sa taille large, ses poignets serrés, et sa conception ayant un effet froissé. Elle est généralement fabriquée à partir de matériaux souples comme la soie ou le linon (un tissu fin et transparent), et a souvent servi de sous-vêtement pendant une longue période.
Au 19ème siècle, elle était principalement utilisée par les femmes raffinées pour couvrir un décolleté ou même un corset que les vestes minces de l’époque avaient du mal à dissimuler. Ainsi, la blouse offre une liberté de mouvement.

Au début du vingtième siècle, l’émergence du sport en tant que loisirs de luxe a davantage libéré les corps et a fait de la blouse une pièce vestimentaire à part. Elle offrait plus de confort et donc une liberté de mouvement très désirée à cette époque. L’habit connu sous le nom de lawn-tennis comprenait ainsi une « jupe paysanne, très ronde, effleurant au maximum le sol », et un « haut dont le style peut varier, mais qui doit avant tout être assez ample et flottant pour permettre une totale liberté de mouvement », comme l’écrit La Mode illustrée en juillet 1892 en parlant de la tenue choisie par les joueuses de tennis.

La tunique moujik, souvent utilisée péjorativement pour désigner un paysan russe, était également très populaire.  » [Elle] a été ardemment adoptée cet été ; d’autant plus que son originalité lui confère une nette suprématie sur toutes les formes traditionnelles de hauts », continue ainsi la revue française.

En dehors des courts et des salons chics, la blouse devient également le privilège des femmes qui travaillent et habille toutes les strates de la société. De la servante du dix-neuvième siècle à la professionnelle des années 1980, souvent immortalisée portant un modèle en soie ou en satin avec un col lavallière. C’est d’ailleurs parce qu’elle symbolise avant tout les travailleurs de tous horizons qu’on la rattache désormais à la garde-robe de la rentrée.

Cette automne ne déroge pas à la règle, elle est omniprésente et il y en a pour tous les goûts : transparence revendiquée, déferlantes de volants, imprimé pop, style minimaliste ou agrémenté de broderie anglaise remise au goût du jour par le retour incessant de la tendance bohème…
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