Le 20 Janvier 2017, une atmosphère glaciale englobait le National Mall de Washington, à l’occasion de la cérémonie d’investiture du 45e président américain. Après une campagne surprenante en raison de ses extravagances, le vainqueur – nul autre que Donald Trump pour ceux qui seraient perdus – a conquis d’abord le Parti républicain, et ensuite le pays, en présentant une image de ce dernier à la limite de l’apocalypse. Il n’a cessé d’affirmer que le « rêve américain » avait été ruiné, et qu’il risquait de disparaître, mis en danger par ses adversaires, ou plutôt ses ennemis.
Par respect du protocole, les « traitres » étaient présents à quelques pieds de lui sur le podium, représentés par le président sortant Barack Obama et la perdante de l’élection, Hillary Clinton, tous deux frigorifiés et probablement stupéfaits. Trump les avait menacés de prison, voire de l’échafaud, pendant sa campagne, mais il avait mis de côté cette promesse, affirmant que sa priorité était désormais de sauver l’Amérique.
« Il est temps d’agir, les discours inutiles sont terminés », avait-il assuré à la foule. « Ne laissez personne vous dire que c’est irréalisable », un message que ses conseillers ont pris au sérieux en déclarant, malgré l’évidence, que la foule présente ce jour-là était la plus importante jamais vue dans de telles conditions. C’est ainsi que le concept des « faits alternatifs » a vu le jour.
« L’association entre le trumpisme et la réaction de ceux qui se sentent déclassés est largement reconnue, au point de diminuer le rôle de son optimisme inébranlable. Ce dernier est un trait distinctif de son leader, révélé par le volume considérable de manuels de motivation qu’il a écrits, qui vont de « L’Art de la Négociation » (1987) à « Think Big and Kick Ass in Business and Life » (2007).
Loquemment, un personnage fictif qui évoque ce discours est Dominic Toretto, le personnage principal interprété par Vin Diesel dans la série de films Fast and Furious depuis plus de deux décennies. Bien que Fast and Furious ne soit pas un film avec une thèse explicite, on découvre à travers les messages subliminaux de l’une des œuvres culturelles les plus populaires du 21ème siècle (ayant génére une recette de 7 milliards de dollars en billetterie uniquement), que le démantèlement du « rêve américain », celui de l’individu suprême dans un monde sans frontières, ne se fera pas sans résistance.
Défenseur des extravagances
Dominic Toretto (Dom pour ses proches) n’est pas un entrepreneur à l’instar de Elon Musk ni un héritier comme Trump. Il est un homme ordinaire, qui défie les normes au volant de sa Dodge Charger R/T, possédant 900 chevaux sous le capot. Il lutte pour ceux qu’il aime, sa voiture et son style de vie, surtout sa voiture.
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