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28 août 2024 1 h 11 min

« Starmer annonce budget douloureux, décisions difficiles »

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Dans sa première conférence post-vacances, le mardi 27 août, le Premier ministre britannique Keir Starmer a choisi le « rose garden » comme le lieu de son discours. Auparavant réservé pour l’occupant, la famille et les équipes de 10 Downing Street, ce jardin est généralement à l’abri des regards, situé à l’arrière de la célèbre adresse britannique. En faisant ce choix, Starmer, chef du Labour, avait l’intention de rendre ce lieu, qui fut au centre du « partygate », au service du public. Il avait accueilli de nombreux festins de Boris Johnson et de ses alliés pendant le confinement. « La roseraie était devenue le symbole de ce qui pourrissait au sein du gouvernement [Johnson] », a déclaré Starmer. Ayant promis d’abolir la politique « performative » du parti conservateur après son arrivée au pouvoir en juillet, Starmer a accusé les tories d’avoir laissé l’économie britannique en ruines, y compris une dépense imprévue et non financée de 22 milliards de livres sterling (26 milliards d’euros) dans le budget de l’Etat pour 2024.

Cependant, en plus des attaques continues contre les conservateurs et des symboles, Starmer n’a pas offert beaucoup d’espoir au peuple britannique. Après un été marqué par des émeutes raciales, il a annoncé des « décisions difficiles », et un budget d’automne « douloureux », préparant le pays à des coupes budgétaires et à des hausses d’impôts, qu’il estime nécessaires pour « reconstruire les fondations du pays ».

La chancelière de l’échiquier, Rachel Reeves, a récemment dévoilé des projets pour mettre fin à la Fuel Allowance, une subvention destinée à aider les personnes à faible revenu à couvrir leurs factures d’énergie, à partir de cet été. Ce choix a provoqué une vague de critiques parmi les conservateurs ainsi qu’un certain mécontentement chez les députés travaillistes. L’ancien ministre de l’intérieur, Alan Johnson, a appelé Rachel Reeves sur la BBC à « réduire les modifications » apportées à la subvention énergétique.

Ensemble avec M. Starmer, chancelier de l’échiquier, ils ont promis de protéger « l’argent des contribuables et le niveau de vie des citoyens ». Cependant, ils se sont largement restreints en s’engageant, dans le manifeste du Labour, à diminuer la dette publique du pays sans augmenter l’impôt sur le revenu, la TVA ou la National Insurance (un supplément de taxe sur les revenus). Ceux-ci représentent en effet les trois principaux outils fiscaux du Trésor britannique.

Pour financer les investissements massifs nécessaires aux services publics (notamment celui de la santé), le Labour s’est engagé à introduire la TVA sur les coûts de scolarité des écoles privées et à mettre fin à l’évasion fiscale dite « non dom ». Cette dernière permet à des individus vivant au Royaume-Uni mais ayant leur résidence principale à l’étranger, d’être taxés uniquement sur leurs revenus gagnés au Royaume-Uni.

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