Alors que nous approchons de la fin du mois d’août, le monde du cinéma retrouve un nouveau dynamisme grâce à une série de films haut de gamme. Parmi ces derniers, se trouve la dernière réalisation de l’Espagnol Jonas Trueba, qui transforme une rupture amoureuse en célébration jubilatoire. En parallèle, nous assistons à la reprise en salle d’un chef-d’œuvre signé Billy Wilder et au come-back de Patricia Mazuy. Ce dernier ayant réuni Hafsia Herzi et Isabelle Huppert pour le film La Prisonnière de Bordeaux.
« Attente de Septembre » : séparation pour une meilleur réconciliation ?
Après 14 ans de vie en commun, Ale (Itsaso Arana), une réalisatrice et Alex (Vito Ganz), un acteur, choisissent de mettre un point final à leur relation amoureuse. À la fin de l’été, nous les retrouvons dans leur chambre, discutant calmement de leur séparation (les raisons derrière ce choix restent inconnues). De façon surprenante, Alex suggère d’organiser une fête pour célébrer leur nouveau départ. Comme ils se sentent bien et que leurs idées sont claires… Chacun se teste, fanfaronne. L’idée émane du père d’Ale (joué par le réalisateur Fernando Trueba, père de Jonas en réalité), un homme qui a toujours soutenu qu’il est préférable de célébrer les divorces plutôt que les unions.
Alors que l’heure de la célébration approche, l’ambiance de la comédie de remariage plane. Des décisions s’imposent : qui convier, quelle tenue vestimentaire adopter et autres détails. Ces préparatifs forment le nouveau socle de la duo, bien que l’abîme de la rupture se fasse parfois douloureusement sentir. Notons que « Septembre sans attendre » est appelé « Volveréis » en espagnol, ce qui signifie « vous reviendrez ». Le film utilise d’autres éléments pour nourrir sa fibre mélancolique : il réussit à émouvoir le spectateur. L’incorporation d’un faux flash-back d’Alex, qui est en réalité une vidéo de l’acteur Vito Sanz jeune, filmé par une amie découvrant Paris et que Trueba transforme en souvenir des jours heureux, en est un exemple. C’est un film franco-espagnol de Jonas Trueba, avec Itsaso Arana, Vito Sanz, Fernando Trueba (1 h 54).
« La Garçonnière » est une reprise brillamment pensée d’un classique impertinent de Billy Wilder. Pour égayer un peu, l’on pourrait applaudir cette excellente initiative de programmation qui prévoit de présenter La Garçonnière, quelques jours avant la rentrée. Le film se focalise sur C. C. Baxter (Jack Lemmon), un modeste employé d’une compagnie d’assurances de New York, dont le nombre de salariés pourrait rivaliser avec la population de l’État du Mississippi.
Dans l’absence d’un travail traditionnel, Baxter n’est pas non plus inactif. Il s’efforce pour sa progression personnelle en proposant son logement à des cadres supérieurs de son entreprise qui souhaitent mener leurs affaires extraconjugales en toute tranquillité. En retour, ils s’engagent à le soutenir dans sa carrière. L’esprit d’entreprise, la quête incessante de profit, la famille américaine parfaite – tous ces concepts ont été broyés dans le mixeur de Wilder, pour exposer le primat devenu flasque de satisfaire constamment et sans limites son désir personnel. Écrit par J. Ma.
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