Suite à l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale le 9 juin, une période d’administration courante sans précédent a débuté au sein de l’État. Un nombre considérable de décisions, allant de choix budgétaires à des orientations politiques, ont été mises en suspens pour une durée indéterminée.
La crise du logement en France va de mal en pis. Les difficultés de logement ne font qu’empirer pour les Français. Les tentatives de réforme pour libéraliser le marché immobilier et faciliter l’accès à la location ont été abruptement interrompues. Selon un rapport publié cet été par les notaires de France, le nombre de ventes de logements existants pourrait chuter en dessous de 750 000 à la fin de l’été, contrairement aux plus de 1,2 million de transactions réalisées à l’automne 2021. Le marché de l’immobilier neuf a connu une baisse de 36% en un an, ce qui est manifestement répercuté sur le nombre croissant de défaillances d’entreprises du secteur.
Pour répondre à cette crise, le gouvernement Attal avait initié un projet de loi visant à augmenter l’offre de logements abordables. Ce projet était censé promouvoir le logement intermédiaire et accélérer la construction. Le débat sur ce texte devait avoir lieu au Sénat mi-juin, mais il a été interrompu par la dissolution. De même, une proposition de loi transpartisane (Renaissance-PS) visant à renforcer la régulation des meublés touristiques à la Airbnb, approuvée par les deux chambres, n’a pas pu être examinée en commission mixte paritaire.
En ce qui concerne la santé, les hôpitaux souffrent et doivent être une priorité.
L’hôpital traverse une crise aiguë, aggravée par le temps d’attente en constante augmentation et la fermeture de certaines urgences, ce qui est régulièrement constaté pendant l’été. Cette situation met en lumière les difficultés du système de santé actuel. Ainsi, la prochaine administration gouvernementale devra rapidement traiter le problème de budget. Arnaud Robinet, le président de la Fédération Hospitalière de France, insiste sur la nécessité de faire du budget de l’hôpital une priorité absolue. Il souligne la dégradation sévère de la situation financière de l’hôpital, avec un déficit de 1,7 milliard d’euros.
L’ uncertainité règne alors que le projet de loi de financement de la Sécurité sociale qui déterminera en partie le budget des hôpitaux et de la médecine de ville est en attente.
Un autre sujet en suspens est la question de l’implication accrue des cliniques privées dans la permanence des soins (assurer les soins le soir, la nuit et le week-end). Cette disposition est prévue par la loi Valletoux de décembre 2023, mais le décret d’application n’a pas encore été publié.
Parmi les autres dossiers en attente, la restructuration de la profession d’infirmier et le plan proposé par le gouvernement pour lutter contre les agressions contre le personnel soignant figurent.
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