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28 août 2024 4 h 09 min

Arrestation Durov: EAU, Kremlin et Telegram

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Dans un communiqué publié le mardi 27 août, les Émirats arabes unis (EAU) ont annoncé avoir sollicité le gouvernement français pour obtenir un accès consulaire à Pavel Durov. Durov, le créateur de Telegram et résident de Dubaï, a été arrêté en France sur des accusations liées à la criminalité organisée. Selon le ministère des Affaires étrangères des EAU, Durov a été arrêté par les autorités françaises à l’aéroport de Paris-Le Bourget et ils suivent de près son cas.

Après son arrestation dimanche en fin de journée à l’aéroport de Paris, les EAU ont exprimé leur souhait que le gouvernement français fournisse à Durov tous les services consulaires nécessaires sans délai. Durov, milliardaire de 39 ans et fondateur de la messagerie, est accusé de ne pas s’opposer à la diffusion de contenus délictueux sur Telegram, qui a plus de 900 millions d’utilisateurs. Son entreprise a nié ces allégations.

Le président français, Emmanuel Macron, a rejeté l’idée que l’arrestation de Durov était une «décision politique». Macron a prolongé la garde à vue de Durov jusqu’à mercredi. Selon l’entreprise Telegram, Pavel Durov, qui a quitté la Russie pour créer Telegram il y a dix ans, est un citoyen binational des Émirats arabes unis et de la France, en plus d’être russe. Il est également estimé par Forbes pour valoir 15,5 milliards de dollars, et selon Telegram, « n’a rien à cacher ».

La déclaration du Kremlin mardi, qui réclame également un accès consulaire pour le milliardaire, suggère que les allégations prononcées sont sérieuses et nécessitent des preuves solides. Autrement, cela ressemblerait à une tentative pour limiter la liberté de communication ou même à une intimidation directe contre le dirigeant d’une grande entreprise, selon Dmitri Peskov, porte-parole de la présidence russe.

Telegram, sur sa propre chaîne, a assuré dimanche soir que Pavel Durov, son fondateur, n’a rien à cacher et voyage souvent en Europe. L’entreprise a ajouté qu’il est ridicule d’affirmer qu’une plateforme ou son dirigeant sont responsables des abus constatés sur cette plateforme.