Le matin du lundi 26 août, l’Ukraine a subi l’une des attaques les plus massives depuis le début de l’invasion en février 2022, avec des missiles et drones russes explosant à travers le pays, de l’est à l’ouest. Des zones auparavant peu impactées par la guerre, comme Kharkiv, Kropyvnytsky, Dnipro, Lviv, Loutsk et Kiev, ont été touchées. Selon les autorités, les attaques, qui ont ciblé des infrastructures énergétiques dans quinze régions, ont causé la mort de cinq personnes et blessé des dizaines d’autres.
Ces frappes surviennent alors que l’Ukraine affirme faire des avancées dans la région frontalière russe de Koursk depuis une incursion secrète lancée le 6 août. Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a déclaré via Telegram que les forces russes avaient lancé plus d’une centaine de missiles et de drones kamikazes Shahed. Zelensky a soutenu que davantage de vies pourraient être protégées si les aviations européennes collaboraient avec leurs chasseurs F-16 et leurs défenses antiaériennes, mentionnant l’arrivée imminente des chasseurs américains qu’il avait annoncée au début de août.
Le ministère russe de la défense a, quant à lui, confirmé avoir mené une attaque massive sur des sites qui permettent le fonctionnement de l’industrie militaro-industrielle de l’Ukraine, ainsi que sur des sous-stations électriques dans neuf régions. Le communiqué du ministère rapporte également que des stations de compression de leur réseau de gaz ont été attaquées dans les régions de Lviv et Kharkiv.
La centrale hydroélectrique sur le fleuve Dniepr a été touchée par des bombardements, comme le montrent des vidéos diffusées sur le net, présentant une route bordant le barrage jonchée de débris. Néanmoins, Andriy Kovalenko du Conseil national de sécurité et de défense de l’Ukraine a rassuré que ces attaques ne posaient pas de menace pour le barrage de Kiev.
Pour réagir à l’intensité des bombardements russes à proximité de sa frontière, la Pologne, membre de l’OTAN, à déployé des avions polonais et alliés dans son espace aérien. Selon l’armée polonaise, un « objet volant », probablement un drone kamikaze Shahed, a franchi leur espace aérien avant de disparaître de leurs radars.
À Kiev, la capitale de l’Ukraine, les défenses antiaériennes ont commencé à exploser dès huit heures du matin. Les habitants, par milliers, se sont précipités vers les stations de métro souterraines pour se mettre en sécurité. Entre temps, l’opérateur énergétique ukrainien, Ukrenergo, a pris des mesures d’urgence pour stabiliser le réseau, en imposant des coupures de courant.
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