Dans une déclaration modeste et reconnaissante, Donald Trump accepte sa nomination comme candidat à la présidence des États-Unis par le Parti républicain, mieux connu sous le nom de Grand Old Party. Cette annonce a été faite lors de la convention républicaine qui s’est tenue à Cleveland, Ohio, le 21 juillet 2016. Bien que l’humilité ne soit pas l’un des traits de caractère les plus forts de Trump, il a commencé son discours de façon sobre.
La campagne primaire s’est terminée et jusqu’à présent, elle n’a pas été caractérisée par la sobriété. Trump a surpris tout le monde en bafouant toutes les normes de décence et d’humilité. Il s’apprête maintenant à affronter Hillary Clinton, la candidate démocrate favorite, cent jours plus tard. Cette fois, sa victoire étonnera tout le monde.
Les conventions des deux principaux partis américains, qui ont lieu tous les quatre ans, sont régies par des règles strictes. Le candidat désigné doit se conformer à un programme prédéterminé qui est conçu pour être diffusé à la télévision et qui est prévu à la minute près. Les organisateurs des conventions préfèrent éviter les surprises et ont réussi à mettre fin aux protestations de certains qui refusent toujours d’accepter la victoire de Trump, le milliardaire new-yorkais.
Cependant, Donald Trump est un candidat unique et il fait en sorte de ne pas être oublié. Pour ce faire, il utilise les détails pour se distinguer. L’homme qui deviendra le 45ème président des États-Unis arrive à la convention en hélicoptère et descend de l’appareil sur la musique du film Air Force One, qui est à la fois solennelle et dramatique.
« Ce n’est qu’un film, Donald ! » rappelle-t-on.
Sorti en 1997, le film de Wolfgang Petersen a amassé plus de 300 millions de dollars au box office. Habituellement associé à l’ère Clinton, le film incarne une époque où les Etats-Unis, seuls vainqueurs de la guerre froide, intervenaient dans les affaires mondiales en coopérant avec les organisations internationales, un style de diplomatie bien différent du style de la Trump. Cependant, le film dépeint également un président qui n’a pas peur de prendre les choses en main, une attitude qui correspond bien à l’esprit de Trump.
Les moqueries envers ce parallèle n’ont pas tardé à arriver, avec l’acteur principal d’Air Force One, Harrison Ford, qui s’est rapidement exprimé. « C’est juste un film, Donald! » a-t-il déclaré, ajoutant avec humour, « C’est pas comme ça que ça se passe dans la réalité. (…) Comment pourrais-tu le savoir? » Malgré cela, la remarque semble glisser sur Trump comme l’eau sur les plumes d’un canard. Il en a certainement vu bien d’autres, sans en être affecté.
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