Le lundi 26 août, deux jours après une tentative d’attentat visant la synagogue de la Grande-Motte, dans l’Hérault, un appel à la solidarité émis par la communauté juive et le maire de la ville, Stéphan Rossignol (Les Républicains), a reçu une réponse massive. Plusieurs centaines de personnes se sont réunies, dont de nombreux membres de la communauté juive locale qui étaient facilement identifiables par les kippas portées par les hommes, principalement âgés. Ils étaient venus non seulement de la ville voisine de Montpellier, mais aussi de Nîmes et de plus loin encore. Cependant, ils n’étaient pas les seuls à montrer leur soutien. De nombreux résidents locaux, informés par des proches ou les médias, étaient également présents. Parmi eux, deux jeunes chrétiens portant des crucifix étaient venus pour « montrer leur solidarité ».
Les forces de sécurité étaient présentes en grand nombre, y compris des gendarmes positionnés à l’étage supérieur du bâtiment face à la synagogue. La Grande-Motte a été le théâtre d’un autre événement tragique dans la nuit du dimanche 25 août au lundi 26 août, sans aucun lien avec l’attentat précédent: une fusillade visant des proches du rappeur marseillais SCH, à la sortie d’une boîte de nuit, qui a coûté la vie à une personne et blessé gravement un autre membre de l’équipe de l’artiste. Les auteurs présumés sont toujours recherchés.
De nombreux responsables politiques de tous bords étaient présents dans la foule, portant leur écharpe tricolore. Trois discours ont marqué cet événement: celui du maire, celui de la présidente de l’association cultuelle israélite de la ville, Sabine Atlan, et celui du préfet de l’Hérault, François-Xavier Lauch. Tous trois étaient fermes dans leur dénonciation de la tentative d’attentat de samedi matin, la qualifiant d’acte terroriste et antisémite. Le préfet a renchéri, affirmant que toute personne qui emploierait une terminologie différente minimiserait les faits.
Malgré tout, le maire Stéphan Rossignol a réussi à intégrer une mention au contexte international actuel, notamment en se référant brièvement à « ce qui se passe à Gaza », sans susciter de réaction de l’auditoire. Sabine Atlan a exprimé sa gratitude envers les autres religions, particulièrement les catholiques, pour leur soutien, car il n’existe pas de mosquée à La Grande-Motte. En signe de solidarité avec la communauté juive, la paroisse Saint-Augustin de la ville a célébré son saint patron un jour après l’attentat, le dimanche 25, et le prêtre a décidé de reverser toute la quête recueillie lors de cette messe.
Il est à noter l’importance des forces de l’ordre,
Rossignol a souligné l’importance de la vidéoprotection municipale (110 caméras, un centre de supervision) qui a facilité l’identification rapide de l’auteur de l’attentat, un Algérien de 33 ans en situation régulière, arrêté lundi dans le quartier Pissevin à Nîmes. « Aujourd’hui, je mets mes collègues maires en garde contre le rejet de ces mesures, car ils assument une lourde responsabilité ».
L’information continue dans la partie restante de cet article, qui est accessible uniquement aux abonnés.