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Situation Proche-Orient: Iran salue Hezbollah

Notre dernier rapport sur les événements d’hier est le suivant.

Hier, l’Iran a applaudi l’agression menée par le Hezbollah, son allié libanais, contre Israël le lundi 26 août. Le Hezbollah, un groupe islamiste libanais, a revendiqué dimanche l’envoi de nombreux drones et missiles vers Israël. Cette offensive a été déclenchée pour se venger de l’assassinat de Fouad Chokr, un de leurs dirigeants militaires qui a été tué lors d’une attaque israélienne à Beyrouth le 30 juillet.

Hassan Nasrallah, le leader du Hezbollah, a déclaré dimanche que l’objectif primordial de la réplique à la mort de Fouad Chokr, un haut dirigeant militaire du Hezbollah, était la base militaire de Glilot, près de Tel-Aviv. Cependant, l’armée israélienne a prétendu qu’elle n’a pas été impactée.

Selon l’Iran, l’attaque du Hezbollah a eu pour conséquence de modifier profondément « les équilibres stratégiques », au désavantage d’Israël. Par la voix de Nasser Kanaani, son porte-parole du ministère des affaires étrangères iranien, qui s’est exprimé sur X, il a été déclaré que l’armée israélienne avait perdu son potentiel offensif et dissuasif et qu’elle se retrouve maintenant dans l’obligation de se protéger face aux attaques stratégiques, a ajouté M. Kanaani.

L’armée israélienne n’a rapporté aucune victime suite aux attaques du Hezbollah, faisant seulement mention de « dommages mineurs », y compris des incendies. Elle a déclaré avoir contrecarré une attaque du Hezbollah à grande échelle, un groupe chiite qui est financé et armé par l’Iran, en lançant plusieurs offensives au Liban. Israël, qui est l’adversaire de longue date de la République islamique d’Iran, « peut essayer de dissimuler, de déformer ou de censurer certains faits relatifs aux opérations du Hezbollah, mais il sait très bien que ces faits resteront les mêmes », a ajouté M. Kanaani.

Mohammad Bagher Ghalibaf, porte-parole du Parlement iranien, a également fait l’éloge de l’action du Hezbollah dimanche, déclarant qu’elle avait « avec succès pris pour cible des installations militaires et de renseignement sensibles » en Israël.

Depuis le début de la confrontation entre Israël et le Hamas à Gaza, déclenchée par une attaque du mouvement islamiste palestinien sur le territoire israélien le 7 octobre, des échanges de tirs entre le Hezbollah et l’armée israélienne sont presque quotidiens à la frontière entre Israël et le Liban. Les tensions ont augmenté ces dernières semaines, suscitant des inquiétudes quant à une escalade régionale.

Concernant le conflit israélo-hamas, des ONG de défense de journalistes exhortent l’Union Européenne à exercer des pressions sur Israël.

Lundi, environ soixante organisations de défense des médias sur le plan international ont sollicité à l’Union européenne de mettre un terme à son accord d’association avec Israël. Suite à l’offensive du groupe islamiste le 7 octobre en Israël, le gouvernement sous Benyamin Nétanyahou a mis en place une série d’actions visant à limiter la liberté de la presse, aboutissant effectivement à l’instauration d’un système de censure, comme le signalent le Comité pour la protection des journalistes (CPJ), Reporters sans frontières (RSF), Human Rights Watch (HRW) et la Fédération européenne des journalistes (EFJ) dans leur lettre dont l’Agence France-Presse (AFP) a reçu une copie.

Ils exhortent Josep Borrell, responsable de la politique extérieure de l’UE, et le commissaire au commerce, Valdis Dombrovskis, à mettre fin à l’accord d’association – incluant notamment les transactions commerciales – et à imposer « des sanctions spécifiques contre les coupables » des violations des droits de l’homme. Depuis le 7 octobre, il y a eu plus d’une centaine de journalistes palestiniens décédés dans le conflit, ainsi que deux Israéliens et trois Libanais, ce qui représente « la période la plus meurtrière » pour les médias depuis plusieurs décennies. Certaines des victimes pourraient avoir été « visées », selon les organisations signataires.

L’attaque du Hamas a entraîné la perte de 1 199 vies en Israël, principalement de citoyens non-combattants, d’après le comptage de l’AFP basé sur les datas officielles. Sur les 251 personnes qui ont été kidnappées ce jour-même, 105 restent à Gaza et 34 sont déclarées décédées par l’armée. La campagne militaire israélienne en réponse a causé 40 405 décès et 93 468 blessés sur le territoire palestinien, comme l’a annoncé le ministère de la santé du gouvernement du Hamas dimanche. Il faut néanmoins préciser que ces chiffres n’ont pas encore pu être confirmés.

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