Le 26 août, un juge texan a décidé de suspendre une réforme en matière d’immigration annoncée par le président américain Joe Biden, pour une durée de deux semaines. Cet arrêt temporaire affecte l’une des principales mesures d’immigration de l’administration Biden.
Le juge Campbell Barker a pris cette décision suite à une plainte déposée par les procureurs généraux républicains de seize États. Ces derniers s’opposent à la politique de l’administration Biden visant à faciliter l’obtention de la citoyenneté pour près de 500 000 immigrants mariés à des citoyens américains.
Ces seize États ont déclaré que cette politique coûterait des millions de dollars aux services publics – notamment la santé, l’éducation et la police – que les immigrants utiliseraient. « Les requêtes sont considérables et méritent une étude plus approfondie que ce qui a été permis jusqu’à présent », a précisé le juge Barker dans son verdict.
Au milieu des divisions sur la question de l’immigration dans la perspective de l’élection présidentielle de novembre, le parti démocrate tente de durcir sa politique contre l’immigration illégale tout en promouvant des réformes pour une meilleure protection des droits humains et des libertés essentielles.
Par ailleurs, le candidat républicain, Donald Trump, soutient que les États-Unis sont la cible d’une « invasion » de migrants.
Probable prolongation de la suspension
Ces mesures récentes visaient à simplifier le processus pour ceux qui remplissent déjà les critères pour obtenir la résidence permanente. Elles concernent les personnes présentes aux États-Unis depuis au moins dix ans et mariées à un citoyen américain avant le 17 juin 2024, ainsi que environ 50 000 beaux-enfants de citoyens américains.
Les individus dont les demandes avaient reçu l’accord étaient autorisés à obtenir un permis de travail et la possibilité de résider aux États-Unis pour une durée allant jusqu’à trois ans, durant laquelle ils pouvaient solliciter une carte verte. Cependant, les dispositions ont été suspendues lundi, sans toutefois empêcher le gouvernement de continuer à prendre en compte les demandes. L’agence américaine de citoyenneté et d’immigration (USCIS) a déclaré qu’elle continuerait à traiter les demandes, mais qu’elle n’en validerait aucune jusqu’à la levée de cette suspension. Le tribunal a prévu un calendrier d’audience rapide pour cette affaire, mais M. Barker a indiqué que la suspension de deux semaines serait probablement étendue.