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« Extradition de Watson: Régression Inacceptable Européenne »

La bataille juridique du fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, a récemment trouvé une résolution favorable grâce à un accord avec le gouvernement américain. Cependant, un autre lanceur d’alerte exceptionnel, Paul Watson, est actuellement en danger. Watson, fondateur de l’organisation Sea Shepherd en 1977, a été appréhendé au Groenland le 21 juillet 2024 suite à un mandat d’arrêt international délivré par le Japon, ce qui a entraîné l’émission d’un avis rouge par Interpol en 2012.

En attente d’un jugement d’extradition, la détention de Watson a été prolongée jusqu’au 6 septembre 2024 par le système judiciaire danois. Watson, un ardent défenseur de l’environnement, est accusé d’avoir infligé des dégâts et des blessures lors de ses campagnes contre un navire baleinier japonais en Antarctique en 2010.

Il est évident que cette poursuite judiciaire cible directement la méthode d’action choisie par Watson et son organisation, annonçant la nécessité de la désobéissance pour dénoncer, entre autres, l’exploitation des mers et la protection de leur écosystème. Plus encore, cela démontre la volonté du Japon d’exercer une sorte de vendetta à son encontre, une manoeuvre pour intimider toute personne tentée d’adopter la ligne d’action radicale de Watson.

Son arrestation met en lumière le paradoxe qui persiste dans de nombreuses démocraties face à la protection des lanceurs d’alerte. Tout en renforçant, de manière théorique, cette protection même lorsque la loi est enfreinte, il y a une tendance à persécuter ou accepter la criminalisation de ceux qui défient les importants. Il est crucial d’intervenir pour prévenir des cas similaires à celui de Julian Assange et d’autres, qui ont dû faire face à des poursuites malgré le caractère civique et altruiste de leurs actions.

Paul Watson s’efforce de sauvegarder la biodiversité à un moment où elle est plus vulnérable que jamais. Son action revêt un caractère d’intérêt général et nécessite une protection stricte pour éviter son extradition vers le Japon. Actuellement, le Danemark se trouve à un tournant historique pour modifier les lois d’extradition afin d’inclure formellement la protection des lanceurs d’alerte et des dissidents majeurs.

Le Danemark a été le pionnier en appliquant la directive du Parlement et du Conseil européen du 23 octobre 2019 concernant la protection des individus qui dénoncent des infractions au droit de l’Union. Cette régulation assure spécifiquement la protection de ceux travaillant au sein d’organisations publiques ou privées qui dévoilent des manquements au droit de l’Union, nuisibles à l’intérêt général.

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