Catégories: Actualité
|
27 août 2024 9 h 09 min

Attaque synagogue La Grande-Motte: violence antisémite

Partager

La tentative d’attaque contre la synagogue de La Grande-Motte (Hérault) a indiqué un changement significatif dans les séries persistantes d’actes antisémites signalés en France. Ces incidents ont été intensifiés suite à l’attaque orchestrée par le Hamas Palestinien contre Israël le 7 octobre 2023 – une attaque qui incluait des massacres et d’autres exactions, et qui a conduit à la réplique de l’armée israélienne avec la destruction de la bande de Gaza. Les actes antisémites non seulement ont augmenté en nombre, mais aussi en sévérité. Pour la première fois, il apparait que le but de El Hussein K., un Algérien de 33 ans soupçonné de cet attentat, était l’assassinat de juifs.

Les statistiques montrent une hausse impressionnante des actes antisémites – 1 676 cas recensés en 2023, une hausse de quatre fois par rapport à 2022, et 887 incidents signalés lors du premier semestre de cette année, contre 304 l’année précédente, soit une croissance de trois fois. Cette augmentation n’est pas uniquement numérique, elle est aussi marquée par une escalade de la violence. On est passé de graffiti sur les murs des synagogues et des commerces dirigés par des membres de la communauté juive à des agressions physiques, telles que l’attaque subie par Marco S., un homme de 62 ans, en face d’une synagogue du 20e arrondissement de Paris.

L’incendie prévu de la synagogue de Rouen en mai a été suivi par le projet d’un attentat à La Grand-Motte, le 24 août. Gérald Darmanin, l’ancien ministre de l’intérieur, a déclaré que l’individu soupçonné de l’attaque, interviewé dimanche à la SDAT de Levallois-Perret, ne voulait pas simplement incendier la synagogue de la ville côtière, où se trouvaient cinq juifs, y compris le rabbin. Paré des symboles palestiniens, il avait l’air d’avoir l’intention d’attaquer ceux qui cherchaient à échapper à l’incendie, armé d’une hache près de lui et d’un pistolet. Il avait utilisé cette arme contre les forces de l’ordre venues l’arrêter.

« Plan d’attaque »
L’intention manifeste de terrorisme a conduit le Parquet national antiterroriste (PNAT) à prendre en charge l’affaire, une première dans un cas d’agression antisémite depuis le 7 octobre 2023. Cela dénote une escalade significative de la violence par rapport à l’incident le plus violent jusqu’à présent : la tentative d’incendie de la synagogue de Rouen, alors déserte, au lever du jour le 17 mai par un Algérien en situation irrégulière. L’homme a été tué par les forces de l’ordre lorsqu’il a avancé vers eux avec un couteau et une barre de fer.

L’article entier est disponible uniquement pour les abonnés. Il reste 52.55% à lire.