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27 août 2024 10 h 09 min

Allocation aidant: Perception prolongée soixante-six jours

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Un employé, qui a le droit d’un congé pour s’occuper d’un proche, peut se voir accorder une allocation journalière du proche aidant (AJPA) sous certaines conditions. Actuellement, l’AJPA est limitée à soixante-six jours sur une carrière professionnelle entière, même si le congé peut durer jusqu’à un an. Cependant, la loi de financement de la Sécurité sociale pour 2024 et le décret du 5 juillet ont rendu effectif un droit à l’AJPA renouvelable.

A partir du 1er janvier 2025, pour chaque nouveau proche dont l’employé prend soin, l’AJPA pourrait être versée pour soixante-six jours maximum par les caisses d’allocations familiales ou les caisses de la mutualité sociale agricole. Le nombre de jours reste inchangé mais le plafond est augmenté à deux cent soixante-quatre jours d’allocation pour la totalité de la carrière, ce qui couvrirait jusqu’à quatre personnes aidées.

Pour ceux qui ont déjà utilisé l’AJPA pour soixante-six jours, leur droit à l’AJPA peut être renouvelé à partir du 1er janvier 2025 s’ils soutiennent une autre personne. En 2022, le montant de l’AJPA a été élevé au niveau du salaire minimum, soit à 64,54 euros par jour en 2024, pour tous, ce qui représente une augmentation significative par rapport aux 43 euros pour un couple et 52 euros pour une personne seule. L’allocation maximale par mois est de vingt-deux jours d’AJPA, équivalent à 1 419,88 euros, pour compenser en partie la perte de salaire.

L’augmentation du phénomène de la multi-assistance est positive et prometteuse. En réponse à la question « Qui bénéficie de votre aide ? », selon le baromètre de la Fondation April, produit par l’institut BVA et publié en septembre 2022, un tiers des aidants affirme assister au moins deux individus. Même si l’assistance est principalement destinée à une seule personne, l’extension du nombre de multi-aidants devrait augmenter dans les années à venir, en raison de l’espérance de vie croissante.

Il est vital d’avoir la capacité de mettre sa carrière en pause pour s’occuper d’un parent ou d’un proche en situation de dépendance ou de handicap. Cependant, même si le système a été élargi à plusieurs reprises, il est toujours insuffisant pour répondre aux besoins des aidants, dont 70% sont des personnes actives (un chiffre en constante augmentation). Il faut également noter que ces droits, relativement récents – le congé a été introduit en 2017 et l’allocation en 2020 -, sont peu connus et rarement utilisés, en partie en raison du manque de communication de la part des employeurs au sujet de l’existence de ces congés et allocations pour leurs employés.