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27 août 2024 21 h 06 min

« Affaire Auradou-Jegou: Demande de non-lieu déposée »

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Les représentants légaux d’Hugo Auradou et d’Oscar Jegou, tous deux joueurs de rugby français, sont actuellement impliqués dans une affaire de viol présumé en Argentine depuis le début du mois de juillet. Le mardi 27 août, ils ont fait appel à la cour de Mendoza afin que leurs clients puissent rentrer en France, en proposant un non-lieu.

Ces deux individus de 21 ans sont inculpés pour un viol aggravé présumé en groupe. Cet incident aurait eu lieu entre le 6 et 7 juillet, dans un hôtel de Mendoza, situé à environ 1000 km à l’ouest de Buenos Aires, après leur match avec l’équipe argentine.

Me German Hnatow, l’un des avocats des accusés, a indiqué aux journalistes présents au tribunal de Mendoza, que le non-lieu a été proposé et qu’ils attendent désormais la décision de la justice. Cette démarche était attendue de la part de la défense qui est convaincue d’une fragilisation de l’accusation ces derniers temps, suite à une tentative de suicide de la victime présumée. Celle-ci n’a pas pu assister à l’audience mardi en raison de cet incident.

Présentement sous traitement intensif, l’accusatrice n’a pas pu assister à l’audience, a annoncé son avocate, Natacha Romano, le lundi. Elle est dans un état de détresse psychologique mais bénéficie de l’aide des psychiatres de l’hôpital public, a ajouté Mauricio Cardello, son autre avocat.

Hnatow a indiqué mardi qu’une audience ultérieure était prévue pour vendredi. Au cours de cette session, le bureau du procureur devrait annoncer sa position et demander au magistrat une audience pour examiner la demande de rejet, a déclaré Martin Ahumada, porte-parole du système judiciaire provincial de Mendoza, dans une déclaration à l’Agence France-Presse.

La plaignante, une argentine de 39 ans qui avait rencontré les accusés dans une discothèque et les avait suivis dans un hôtel, affirme avoir été victime de viol et de violence –  » une violence épouvantable « , selon sa conseillère juridique. Les accusés admettent avoir eu des relations sexuelles, mais insistent sur le fait qu’elles étaient mutuellement consenties, et réfutent toute accusation de violence.

Après un court séjour en prison, les deux joueurs ont été placés en résidence surveillée à Mendoza mi-juillet. Ils y ont passé presque un mois, avant que le procureur n’ordonne leur libération il y a dix jours, invoquant « l’absence de preuves suffisantes » pour justifier leur continuation en détention provisoire, mais il a ordonné que les joueurs restent en Argentine pendant l’enquête.