Juste trois jours après l’incident tragique du couteau qui s’est produit du vendredi 23 au samedi 24 août et qui a fait trois victimes lors d’un festival à Solingen, en Allemagne occidentale, le chancelier Olaf Scholz s’est engagé à renforcer les réglementations en matière d’immigration et de port d’armes. Avec l’approche d’élections cruciales dans l’est du pays, lesquelles devraient voir une montée de l’extrême droite, Scholz s’est rendu le lundi 26 août à Solingen, accompagné de représentants locaux, ville se situant entre Düsseldorf et Cologne, où s’est déroulé ce drame.
Scholz n’a pas hésité à qualifier cela de « terrorisme, de terrorisme contre nous tous », lors d’une interview avec la presse, insinuant que cela visait notre façon de vivre occidentale. « Je suis furieux », a-t-il ajouté, tout en gardant, comme toujours, une expression neutre sur le visage. Lors de la célébration du 650e anniversaire de la ville de Solingen, le vendredi soir, trois individus ont perdu la vie et huit autres ont été blessés. L’assaillant, identifié comme étant Issa Al-H., est un réfugié syrien qui avait émigré en Allemagne fin 2022 et qui était en instance d’expulsion. Soupçonné d’être associé à l’Etat islamique, il s’est rendu à la police le samedi et a par la suite été arrêté.
Le chancelier a assuré que les efforts seront renforcés pour l’expulsion de ceux qui ne sont pas en mesure ou qui ne devraient pas rester en Allemagne. Il a indiqué qu’en 2024, les reconduites à la frontière ont connu une hausse de 30% et de deux tiers depuis 2021. Il a ajouté que l’équipe de gouvernance mettra un accent particulier sur des moyens d’accroître davantage ces statistiques. En parallèle, les contrôles réalisés à la frontière est de l’Allemagne ont permis de diminuer le nombre d’immigrants illégaux. La police fédérale allemande, citée par l’Agence France-Presse, a enregistré l’expulsion de 21 206 personnes en 2023, contre près de 53 000 prévues.
« Seules les annonces ne seront pas suffisantes ».
Cette déclaration survient suite à une attaque qui a remis les questions de sécurité à l’avant-plan, juste avant des élections régionales qui prévoient un résultat défavorable pour les partis de la coalition actuelle au pouvoir, principalement en Thuringe et en Saxe le 1er septembre, et plus tard en Brandebourg, le 22 septembre. Cette situation est d’autant plus critique qu’elle fait suite à l’incident tragique survenu moins de trois mois auparavant, où un officier de police a été poignardé par un réfugié afghan à Mannheim (sud-ouest) fin mai, provoquant une grande émotion, juste avant les élections européennes. Olaf Scholz avait à cette époque déjà promis des actions d’expulsion contre les « criminels », y compris ceux originaires de Syrie et d’Afghanistan.
Il faut noter que seulement 49,57% de cet article est accessible. Le reste est réservé aux abonnés.