Plus de soixante organisations internationales de défense des médias ont appelé, le lundi 26 août, l’Union européenne (UE) à mettre fin à son accord d’association avec Israël. Cette demande est une réaction à presque un an de restrictions sur la liberté des médias et un nombre sans précédent de journalistes morts dans la guerre avec le Hamas. Depuis l’attaque d’un groupe islamiste sur Israël le 7 octobre, plusieurs mesures ont été prises pour limiter la liberté de la presse, imposant ainsi un régime de censure, selon le Comité pour la protection des journalistes (CPJ), Reporters sans frontières (RSF), Human Rights Watch (HRW) et la Fédération européenne des journalistes (EFJ).
La suspension de cet accord, qui concerne aussi les échanges commerciaux, est demandée par ces organisations à Josep Borrell, responsable de la politique étrangère de l’UE, et Valdis Dombrovskis, commissaire au commerce. Elles demandent également des sanctions ciblées contre ceux qui violent les droits de l’homme.
Plus de 100 journalistes palestiniens sont morts dans ce conflit depuis le 7 octobre, ainsi que deux journalistes israéliens et trois libanais. Cette période est qualifiée comme « la plus meurtrière » en décennies pour la presse. Certaines victimes sont soupçonnées d’avoir été directement visées, selon les organisations signataires du rapport.
En plus, les ONG ont rappelé les restrictions d’accès à la bande de Gaza pour les journalistes étrangers et les arrestations « arbitraires » de personnels médiatiques, avec un minimum de 49 journalistes arrêtés jusqu’à présent.
Les signataires soulignent que ces abus accumulés créent un vide de renseignements, tout en laissant la place à la propagande et à la désinformation. Ils demandent de « réglementer la liberté » des médias, « assurer la sécurité des journalistes » et « mettre fin à l’impunité », alors que les ministres des affaires étrangères de l’UE se préparent à se réunir le 29 août à Bruxelles.
Selon le décompte de l’AFP basé sur des données officielles, l’attaque du Hamas a conduit à la mort de 1 199 personnes en Israël, majoritairement des civils. Sur les 251 personnes kidnappées ce jour-là, 105 demeurent toujours à Gaza, dont 34 ont été déclarées mortes par l’armée.
La riposte militaire israélienne a entraîné 40 405 décès et 93 468 blessés dans le territoire palestinien, d’après le ministère de la santé du gouvernement du Hamas dimanche.
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