Confrontations renouvelées entre les adversaires de la réalisation de l’autoroute A69, rejoignant Toulouse et Castres, et les autorités sécuritaires. Le dimanche 25 août, ces violences se sont manifestées, comme l’indique la préfecture.
Environ une cinquantaine de policiers ont été mobilisés à Saïx, dans le Tarn, pour accomplir une « opération de pacification » à la fin de l’après-midi sur un site pris par les adversaires. Ils ont été exposés à des coups de mortiers, des jets de pierres projetées et des cocktails Molotov en provenance des opposants, mentionne une déclaration officielle de la préfecture.
Dans la soirée de samedi à dimanche, les opposants ont « incendié un module près » d’un site de construction de l’autoroute à Saïx, et « attaqué un employé du concessionnaire », le dimanche matin, tandis qu’un « véhicule de la police urbaine a aussi été incendié », explique plus en détail la préfecture.
Une arrestation effectuée
Une personne soupçonnée d’avoir participé à l’agression du salarié a été arrêtée le dimanche après-midi par les forces de l’ordre, indique le communiqué officiel.
À la mi-août, des opposants établis sur une terre privée à Saïx, avaient mis en accusation des assauts à leur égard, clamant avoir « survécu à une tentative d’assassinat et un feu imprudent ». « Une enquête est en processus pour des actes de destruction par incendie », avait détaillé à l’Agence France Presse, la procureur de la République, Elodie Buguel.
Alors que la construction de l’autoroute A69 est soutenue par beaucoup d’élus locaux et régionaux, des écologistes et des chercheurs critiquent la détérioration de zones marécageuses, de terres cultivables, d’arbres, d’écosystèmes et de nappes d’eau souterraines. Les travaux ont commencé en 2023 et l’autoroute est censée être activée fin 2025.
En juin de l’année précédente, de 6 000 à 7 000 contestataires (selon la préfecture, il n’y en avait que 1 600) ont partcipé à une manifestation non autorisée, qui a été marquée par des conflits avec les autorités policières.