/ »Les plateformes de droite radicale, Occidentis, Une Bonne Droite et Frontières (ex-Livre Noir) se sont plaintes de « censure » suite à la fermeture de leurs comptes sur Instagram, le vendredi 23 août et les jours qui ont suivi. D’autres figures associées à la mouvance identitaire, dont la leader du collectif Némésis, Alice Cordier, ont également déclaré que leur compte Instagram avait été supprimé sans justification détaillée dans le même temps.
Plusieurs dirigeants du Rassemblement national (RN) et de Reconquête! ont fait part de leurs contacts avec la branche française de l’entreprise, propriété du groupe Meta (Facebook, WhatsApp), pour obtenir des éclaircissements sur cette série de fermetures. Cette situation a été qualifiée de « décision totalement politique » par le député RN Matthias Renault. Marion Maréchal considérait vendredi dernier qu’il s’agissait d’une « censure arbitraire sur des bases politiques » et a révélé dans le JDD avoir demandé un rendez-vous à ce sujet avec la direction de Meta, le commissaire européen Thierry Breton et la secrétaire d’Etat au numérique, Marina Ferrari.
En réponse à une demande du Monde, Meta a déclaré que certains des comptes ont été clôturés pour non-respect des conditions d’utilisation d’Instagram, tandis que d’autres ont été restaurés et certains sont toujours en cours d’évaluation. L’entreprise a insisté sur le fait que ses règles n’ont pas changé. »/
Il a été observé par Le Monde que le compte de Frontières, initialement désactivé pendant le week-end, avait été réactivé le lundi. Eric Zemmour est proche de ce média qui compte légèrement plus de 100 000 abonnés sur Instagram. Erik Tegnér, le fondateur, avait exprimé sa volonté d’intenter une action en justice si son compte Instagram n’était pas rétabli. Par ailleurs, l’Association de soutien aux lanceurs d’alerte, un groupe d’extrême droite qui réunit des fonds pour soutenir les actions en justice, a déclaré son intention de porter plainte suite à la suppression de son compte Instagram.