La chasse à El Hussein K. s’est prolongée sur une période de quinze heures. L’arrestation de cet homme, suspecté d’avoir lancé une attaque sur la synagogue de La Grande-Motte (Hérault) le même jour, a eu lieu à 23 h 35, le samedi 24 août, dans le sud-ouest de Nîmes, à environ quarante kilomètres du site attaqué.
Vers 8 h 30, avec le front de mer de cette station balnéaire près de Montpellier à une petite distance, deux voitures stationnées dans le périmètre de la synagogue Beth-Yaacov ont été incendiées. Cela a entraîné l’explosion d’une bouteille de gaz se trouvant à proximité – et non à l’intérieur d’un des véhicules comme mentionné initialement par le Parquet national antiterroriste. Cette instance a lancé une enquête pour des « tentatives de meurtre dans le cadre d’un projet terroriste ». De plus, deux départs de feu ont été répertoriés au niveau de deux des portes menant à la synagogue.
Un seul agent de police municipal, qui est rapidement arrivé sur les lieux, a subi des blessures légères, causées par l’explosion de la bouteille de gaz. Cinq personnes, dont le rabbin, étaient à l’intérieur du complexe, et plusieurs dizaines d’individus étaient attendues pour le service du shabbat trente minutes plus tard. Cette synagogue voit une forte augmentation d’activité durant l’été, lorsque la population de La Grande-Motte se multiplie par dix.
« Nous avons échappé à une tragédie absolue. »
Il est exceptionnel qu’il n’y ait eu aucune victime potentielle, a déclaré Yonathan Arfi, le président du CRIF en France. Ce à quoi nous avons été confrontés n’était pas simplement un incendie de nature criminelle, mais une attaque préméditée, un attentat planifié. Le Premier ministre par intérim, Gabriel Attal, a noté que nous avions évité une véritable tragédie. Selon Attal, presque 200 forces de l’ordre ont été déployées pour traquer le suspect, qui a été finalement localisé à Nîmes, au sein du quartier sensible de Pissevin. Avant son arrestation, le suspect a tiré sur les forces d’intervention qui ont répondu, en le blessant au visage, comme le Parquet national antiterroriste a expliqué dans une déclaration.
Il y a très peu d’informations sur l’homme, qui est toujours à l’hôpital depuis dimanche soir et qui n’a pas encore été interrogé. Selon une source proche de l’enquête, El Hussein K. est un Algérien de 33 ans qui est arrivé en France il y a quelques années, en situation régulière, mais n’a pas d’adresse officielle à Nîmes et semble être une personne sans domicile fixe. Dimanche soir sur France 2, le ministre démissionnaire de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a déclaré qu’il était arrivé en France en 2016 via l’Espagne et avait eu un enfant en France en 2019, ce qui lui a permis d’avoir un titre de séjour provisoire.
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