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26 août 2024 3 h 09 min

Attaque mortelle au Centre-Nord Burkina

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Une attaque mortelle a eu lieu dans la région Centre-Nord du Burkina Faso, perpétrée par des hommes armés que la gouvernance locale a qualifiés de « terroristes ». Cette attaque, qui a eu lieu un samedi, a entraîné la mort d’un grand nombre de personnes, civils et forces de défense et de sécurité confondues, a été révélée le dimanche 25 août telle qu’indiqué par des intervenants à l’Agence France-Presse (AFP) au niveau local et sécuritaire.

Un représentant sécuritaire a confirmé l’attaque qui a eu lieu dans le village de Barsalogho, déplorant de nombreuses victimes et blessés. Les blessés ont été transportés à Kaya, qui est le centre administratif de la région Centre-Nord, situé à approximativement 45 km du site de l’attaque.

Un habitant de la zone irradiée a déclaré que le village a été attaqué par des groupes terroristes le samedi autour de 9 heures locales, conduisant à la mort de nombreux civils et membres de sécurité. Aucun groupe armé de la zone, majoritairement affilié à Al-Qaïda, n’a revendiqué l’attaque jusqu’à présent.

Selon des témoignages, les victimes étaient en majorité des « jeunes civils qui étaient sortis en masse pour aider les soldats à creuser des tranchées autour de la ville en prévention des attaques potentielles de groupes armés terroristes ». L’inhumation d’un grand nombre de victimes a eu lieu le dimanche suivant, selon une source locale.

Plus d’une centaine de personnes ont été blessées lors de l’attaque. Selon une autre source sécuritaire, la réaction des soldats et des volontaires pour la défense de la patrie a permis de neutraliser plusieurs terroristes et d’éviter une situation plus tragique.

D’après une source hospitalière à Kaya, un nombre significatif de blessés, plus de 100, ont été transportés vers le principal centre de soins de la ville. Le dimanche dernier, dans une correspondance interne que l’AFP a pu lire, Safoura Yaméogo, la directrice générale du centre hospitalier régional de Kaya, a appelé tout le personnel médical, qu’ils soient en service ou en repos, à se préparer pour faire face à une situation d’urgence découlant d’un afflux considérable de patients depuis le matin du 24 août.

Le pays subit régulièrement des attaques de groupes djihadistes depuis 2015, qui ont causé la mort de plus de 20 000 personnes – civils et militaires – y compris près de 3 800 cette année, d’après l’ONG Acled qui fait le dénombrement des victimes de conflits mondiaux. Depuis des mois, les autorités ne partagent plus d’informations sur ces actes de violence qui continuent d’apporter la tristesse dans le pays.

Le dirigeant du régime Burkinabé, le capitaine Ibrahim Traoré, qui est arrivé à la tête du pays suite à un coup d’Etat en septembre 2022, avait assuré que la lutte contre le « terrorisme » serait sa « priorité ».