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25 août 2024 4 h 06 min

Suspect d’explosion synagogue à Nîmes arrêté

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Le présumé auteur de l’attaque contre la synagogue de La Grande-Motte (Hérault), où deux voitures, dont une avec une bouteille de gaz, ont été incendiées le samedi matin 24 août, a été arrêté dans la nuit de samedi à dimanche à Nîmes, dans le département limitrophe du Gard. L’arrestation a été confirmée par le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin.

« Le présumé coupable de l’incendie criminel de la synagogue a été arrêté. Je tiens à remercier les forces de l’ordre, en particulier le RAID, pour leur intervention professionnelle en dépit des tirs », a déclaré le ministre de l’Intérieur sur X.

Un homme, capturé par la caméra de sécurité de la synagogue quittant les lieux après l’incendie et l’explosion, portait un drapeau palestinien. Selon une source proche de l’enquête, la vidéo-surveillance montre cet homme tenant des bouteilles vides et portant un drapeau palestinien autour de la taille.

Un officier de police municipale a été blessé par l’explosion
Le Parquet national anti-terroriste (PNAT) avait pris en charge l’enquête plus tôt dans la journée. Selon un communiqué de presse du PNAT, l’incident s’est déroulé entre 8h et 8h30 samedi matin : deux voitures ont été incendiées à l’intérieur de la synagogue Beth-Yacoov et deux départs d’incendies ont été signalés sur deux portes d’accès au bâtiment.

Le communiqué précise également qu’un officier de police municipale, présent sur les lieux, a été blessé par l’explosion d’une bouteille de gaz dans l’une des voitures incendiées. Cinq individus, dont le rabbin, étaient à l’intérieur de la synagogue, mais aucun n’a été blessé.

Le PNAT a initié une enquête sur des tentatives de meurtre liées à une activité terroriste, des destructions complicant les actions terroristes ainsi que de la conspiration d’actes criminels dirigés contre des individus. Les enquêtes ont été confiées à la subdivision anti-terroriste, à la direction régionale de la police du Sud et à la direction de la sécurité intérieure.

L’assaillant était « résolument déterminé ».

Gabriel Attal, le premier ministre démissionnaire, en compagnie de Gérald Darmanin, le ministre démissionnaire de l’intérieur, ont tenu une conférence de presse à la Grande-Motte. Ils ont alors annoncé que presque deux cent gendarmes et policiers étaient mobilisés pour retrouver l’assaillant.

Lors de cette conférence, M. Attal a souligné que l’assaut aurait pu conduire à un « tragédie absolue », et a exprimé son admiration pour les mesures prises « immédiatement ». « Ce qui s’est produit ici scandalise et choque tous les citoyens de notre république », a ajouté M. Attal. « Une fois de plus, des juifs français ont été visés à cause de leur foi, ce qui nous indigne et nous révolte. (…) Tous, malgré nos divergences politiques, devons nous rassembler et nous opposer à ces actes, (…) être implacable », a poursuivi le premier ministre démissionnaire avant de déclarer que « attaquer un juif français, c’est attaquer tous les Français ».

Dans un nouveau texte formulé différemment de l’original, Emmanuel Macron, le président de la France, avait exprimé sa solidarité envers les adhérents de la synagogue de la Grande-Motte et tous les juifs vivant dans le pays, suite à un acte terroriste. Il a assuré qu’ils mettront tout en œuvre pour traquer le responsable de cet acte horrifiant et pour sécuriser les lieux de culte. De plus, Macron a réitéré son engagement indéfectible dans la lutte contre l’antisémitisme, déclarant que c’est un effort constant et collectif de toute la nation unie. Ces remarques ont été faites dans un message qu’il a publié sur X.