Périple princier
Meghan et Harry ont choisi de passer leur été en Colombie cette année. Invités par la vice-présidente du pays, Francia Marquez, ils ont passé quatre jours à assister à des réunions officielles, à serrer des mains moites, à faire des déplacements rapides, à donner des interviews à la télévision, à prendre des photos glamour, à supporter des bains de foule suffocants, à tenir des discours bienveillants et à endurer des commérages sans fin… Si c’était censé être des vacances, ça n’a pas marché. Si c’était un « Royal Tour » conçu pour occuper les médias, alors c’est un succès.
Chapeau dans le travail
Ce jour-là, Meghan Markle portait un pantalon blanc, un débardeur crème, des lunettes de pilote et un chapeau d’été. Le choix d’un panama est tout à fait respectable ici. Il l’est d’autant plus qu’il nous donne l’occasion de clarifier quelques faits sur ce chapeau. Ainsi, sachez que le Panama vient étrangement non pas du Panama, mais de l’Equateur voisin. Et sachez aussi que ce n’est pas un simple accessoire destiné uniquement aux VIP de Roland Garros. Non, c’est un produit artisanal luxueux et ancien, perpétué par des fabricants de qualité comme Montecristi ou Cuenca.
Lacunes dans le tissu.
Harry portait une chemise estivale typique, très basique et sans fantaisie. Cette tenue est caractérisée par sa fabrication en lin léger – souvent italien, parfois français ou belge – qui est doux au toucher et a tendance à se froisser. Sa couleur – un bleu ciel qui a tendance à s’estomper après plusieurs lavages à 40 degrés – ajoute à son caractère banal. De plus, le col français est légèrement ouvert, révélant une fine chaîne. On pourrait dire que c’est un look plutôt ennuyeux, et même cela serait une euphémisme. Ce jour-là, la célébrité, en compagnie de sa partenaire, visitait Palenque de San Basilio, un village situé en Colombie fondé par des esclaves africains en fuite au XVIIe siècle. Cinq siècles plus tard, le village reste un bastion de la culture afro-colombienne. Cette culture est visible dans l’habillement du guide qui accompagnait le duc et la duchesse de Sussex. Il portait une tunique et un chapeau traditionnels africains, et son sac crocheté avec un pompon est un « mochila » fabriqué par le peuple indigène wayuu, situé à la frontière de la Colombie et du Venezuela. Une véritable démonstration de l’élégance naturelle.
En discutant de l’entourage de Meghan et Harry, il est recommandé d’observer les baskets que la femme vêtue de noir, présente à gauche de la photo, porte. Elle a en effet opté pour une paire de Gazelle, un modèle introduit par Adidas en 1966 et traditionnellement utilisé pour des sports d’intérieur. Cette semelle en caoutchouc, marron et transparente, a été conçue pour permettre aux athlètes de pratiquer des sports comme le handball, le volley et autres activités de salle de sport avec confort et sans laisser de marques désagréables sur le sol.
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