Trois mois après l’incident de Rouen, l’édifice religieux de La Grande-Motte, la synagogue Beth-Yaacov, fut visée par un acte incendiaire. Le samedi 24 août, dans la matinée, deux voitures stationnées à l’intérieur du complexe religieux, situé à proximité du poste de gendarmerie et de la mairie de cette ville côtière près de Montpellier, ont été incendiées. Un policier municipal, qui s’était rendu sur place, a été légèrement blessé quand une bonbonne de gaz à l’intérieur de l’un des véhicules a explosé. De plus, on a relevé deux départs de feu au niveau de deux portes d’entrée de la synagogue.
Ces événements se sont produits juste avant 8h30. Cinq personnes, y compris le rabbin, étaient à l’intérieur de la synagogue, inaugurée il y a douze ans, au moment de l’incident, mais aucune d’entre elles n’a été blessée. Le service du Shabbat n’avait pas encore commencé, ce qui a évité une tragédie. Perla Danan, représentante du Crif en Occitanie, a déclaré à l’AFP qu’en été, de nombreux vacanciers à La Grande-Motte et la côte viennent prier ici.
Le parquet national antiterroriste (PNAT) a immédiatement pris en charge l’affaire et a lancé une enquête pour tentative de meurtre en relation avec un acte terroriste, destruction en relation avec un acte terroriste, et pour association de malfaiteurs terroriste. L’enquête a été confiée à la sous-direction antiterroriste (SDAT), à la direction zonale de la police nationale Sud, et à la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).
Un individu a été filmé avec un drapeau palestinien.
Un homme portant un keffieh, un drapeau palestinien et ce qui paraît être une arme de poing, a été capturé par une caméra de surveillance en train de fuir un endroit en feu. La séquence est maintenant partagée sur les réseaux sociaux. Bien qu’il ait été contacté, le PNAT a décidé de ne pas confirmer l’authenticité de l’image. Toutefois, on pense que l’individu était armé et portait un drapeau palestinien, d’après les premières découvertes de l’enquête.
Rien ne laisse présager qu’un attentat a eu lieu plus tôt en journée près de la station balnéaire, réputée pour ses pyramides. En dépit des orages prévus plus tard, les gens profitent toujours de la plage. Cependant, les rues menant à la synagogue où l’incident s’est passé sont entièrement bloquées. Les gendarmes barrent la route aux badauds curieux qui tentent de passer outre l’interdiction. Même un couple de la station voisine de Carnon, venu faire acte de solidarité envers la communauté juive de La Grande-Motte, se trouve dans l’incapacité d’approcher.
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