Bien que Lilongwe, la capitale du Malawi, ne soit ni la plus célèbre ni la mieux peuplée d’Afrique avec seulement un million d’habitants, elle a récemment revendiqué le titre de première ville du continent à soutenir un traité pour la non-prolifération des combustibles fossiles, dans le cadre de la lutte contre le changement climatique.
Ruth Chingwalu, maire adjointe de Lilongwe, a affirmé le 20 août que leur ville est prête à devenir une zone dépourvue d’énergies fossiles, évoquant les dévastations environnementales déjà infligées à leur communauté par ce phénomène. Elle insiste sur la nécessité d’une action urgente et collective pour garantir un avenir sûr et viable à tous. Cependant, elle n’a pas précisé les mesures qui seront mises en place pour atteindre cet objectif. À noter que Mzuzu, importante cité au nord du pays comptant environ 220 000 habitants, a également rejoint ce mouvement.
Le Malawi a connu, au début de l’année 2023, un événement tragique en subissant le cyclone Freddy, le plus long jamais enregistré, ayant causé la mort de plus de mille personnes, la disparition de quelque 500 autres et le déplacement de centaines de milliers de personnes dans un contexte sanitaire déjà difficile à cause d’une épidémie de choléra. Cette année, le pays est confronté à une sécheresse sans précédent qui a entraîné la destruction de la majeure partie de la récolte de maïs, élément essentiel de l’alimentation locale. Face à cela, le gouvernement a déclaré une « catastrophe nationale » en mars.
En estimant que plus de 4 millions de personnes – représentant 20% de la population – font face à l’insécurité alimentaire, l’ONU prévoit une détérioration de cette situation lors de l’approche de la saison soudure, en octobre. Selon le président Lazarus Chakwera, les impacts de ces événements climatiques extrêmes sont énormes et dépassent les ressources disponibles. En outre, le revenu moyen par habitant annuel n’est que de 673 dollars – ou 606 euros, d’après les données de la Banque Mondiale.
De son côté, la ville de Lilongwe a choisi de rejoindre les 115 villes autour du globe, dont Paris, Londres et Los Angeles, ainsi que les 13 états – la majorité étant des îles du Pacifique à l’origine de cette initiative – qui sont partisans d’une transition énergétique ordonnée et ferme, y compris l’arrêt de toutes nouvelles explorations d’énergies fossiles. Cette initiative est au cœur d’un traité international qui vise à complémenter l’accord climatique de Paris de 2015, qui n’avait pas pris en compte cette question cruciale. Cependant, seulement 52.61% de cet article est accessible pour lecture sans abonnement.
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