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24 août 2024 2 h 08 min

« Dix pays rejettent réélection Maduro »

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L’indignation mondiale s’élève contre le résultat de la réélection du président vénézuélien, Nicolas Maduro. Le 23 août, dix nations latino-américaines et les États-Unis ont manifesté leur désapprobation concernant l’approbation par le système judiciaire vénézuélien du triomphe de Maduro lors des élections présidentielles du 28 juillet, comme annoncé à Quito.

Le Chili, la République Dominicaine, le Paraguay, l’Uruguay, l’Equateur, l’Argentine, le Panama, le Costa Rica, le Guatemala, le Pérou et les États-Unis ont exprimé leur déni total de l’annonce faite par le Tribunal supérieur de justice (TSJ) du Venezuela quant à la supposée vérification des résultats du scrutin.

Selon le consensus dominant, la décision de la Cour suprême du Venezuela, perçue par beaucoup comme fidèle au gouvernement, ne fut guère surprenante lorsqu’elle a confirmé jeudi la réélection du Président Maduro malgré les plaintes de l’opposition, qui voit cette décision comme nulle et non avenue.

Le Conseil national électoral (CNE), qui n’a pas encore divulgué les minutes des bureaux de vote en raison d’une suppose attaque de piratage, a annoncé que Maduro, 61 ans, avait remporté la victoire avec 52% des suffrages. Cette prétendue cyberattaque n’est cependant pas vue comme plausible par l’opposition et de nombreux observateurs. Ils y voient plutôt une stratégie du pouvoir en place pour dissimuler la véritable répartition des votes. Selon l’opposition, qui a publié les minutes récupérées grâce à ses scrutateurs, Edmundo Gonzalez Urrutia a gagné l’élection avec plus de 60% des voix.

Des protestations spontanées ont suivi cette annonce.

La déclaration de la Cour suprême concernant les résultats de l’élection présentielle vénézuélienne a été qualifiée d’incroyable par les États-Unis, en raison d’évidences convaincantes montrant que Gonzalez avait obtenu le plus haut nombre de voix le 28 juillet, selon un communiqué rendu public vendredi. Vedant Patel, porte-parole du département d’Etat américain, a insisté sur le fait que le choix du peuple vénézuélien doit être honoré.

L’inacceptabilité des résultats proclamés par le CNE avait déjà été exprimée par nos pays, surtout après que les représentants de l’opposition ont été interdits d’accès à la comptabilisation officielle des voix, telle qu’indiquée dans la déclaration commune.

De son côté, l’Espagne a affirmé vendredi qu’elle ne peut valider les résultats de l’élection sans la publication complète des procès-verbaux des bureaux de vote. Un porte-parole du ministère espagnol des affaires étrangères a déclaré que pour la reconnaissance des résultats de l’élection présidentielle vénézuélienne, il est primordial que les résultats des votes soient publiés de façon exhaustive et vérifiable pour assurer une totale transparence.

L’annonce de la réélection de M. Maduro pour un troisième mandat a déclenché des protestations spontanées qui ont été violemment réprimées. Selon un récent bilan des autorités jeudi, il y a eu 27 morts, ainsi que 192 personnes blessées et 2400 arrêtées.