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« Création, tendance, art… Quelles sont les nouveautés pour la rentrée ? »

Mode

La rondeur des teintes

On observe la présence de quelques traits ronds, de lignes colorées, distinctes ou discretes, en broderie ou en sérigraphie, qui décorent une série de vêtements pour une saison. On retrouve des t-shirts blancs à manches courtes, des écharpes en laine longues, des parkas larges avec des cols zippés ou des chemises Mao. La collection Homme Plissé Issey Miyake, présentée en janvier à Paris, lors de la semaine de la mode masculine automne-hiver 2024-2025, a été conçue en partenariat avec le designer français, Ronan Bouroullec. Bosculer dans l’industrie du vêtement est une première pour ce dernier. « Je fais de l’architecture, je dessine, j’invente des choses, comme des chaises, ou des créations à l’échelle d’une ville. Cependant, je ne comprends pas le vêtement, le mouvement. Il est quand même passionnant de voir mes dessins s’animer ainsi », dit-il.

L’histoire de Miyake et Bouroullec a débuté il y a deux décennies. « En 2000, Issey Miyake nous a demandé de réfléchir à la création d’un nouvel espace parisien pour sa ligne A-POC [A Peace of Clothe, un morceau de vêtement], rue des Francs-Bourgeois. J’ai refusé rapidement l’offre, n’étant pas designer d’intérieur. Il a répondu : “Mais c’est exactement pour cette raison que nous apprécions votre travail !” Et ainsi, le projet a décollé. » Depuis le décès du créateur japonais, en août 2022, c’est l’équipe de création de la marque qui conçoit les collections masculines et a eu l’idée d’allier leur esthétique poétique à celle du designer breton, également rêveuse.

Ronan Bouroullec a toujours été passionné par le dessin, bien qu’il ait mis du temps à dévoiler publiquement son travail. Cependant, dorénavant, il expose régulièrement son talent, comme on peut le voir lors de son exposition à l’Hôtel des arts de Toulon en 2023. Il a associé ses compétences artistiques avec une marque de mode connue, produisant près d’une centaine d’œuvres d’art utilisant de l’encre sur du papier brillant qui ont ensuite été imprimés à Tokyo sur des vêtements caractérisés par le pli signature de la marque. De plus, certains de ses bas-reliefs réalisés sur de grandes céramiques ont été adaptés sur des sacs. Ces dessins ont été façonnés dans du cuir par des artisans, en respectant les détails de son œuvre avec une finesse toute japonaise. Au départ, Bouroullec a trouvé que ses dessins étaient trop littéralement reproduits – il a donc encouragé ces artisans à manipuler, découper et réinterpréter ses œuvres plutôt que de simplement les copier comme des motifs. Il souligne ainsi l’importance d’innover et de perturber l’ordre établi. Cet article se poursuit pour les abonnés, avec 91.53% du contenu restant à découvrir.

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