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23 août 2024 3 h 09 min

Première tentative échoue former gouvernement Belgique

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Les premières tentatives de formation d’un gouvernement de coalition en Belgique n’ont pas abouti. Bart De Wever, à la tête du parti conservateur flamand (N-VA), a restitué son rôle de négociateur principal au roi Philippe, qui lui avait conféré cette responsabilité le 10 juillet, marquant ainsi l’incapacité de mener à bien ses négociations avec quatre autres partis belges disposés à établir une coalition gouvernementale, a indiqué le Palais royal jeudi 22 août.

Le leader belge avait été désigné par le roi comme « formateur », un poste généralement réservé à la personne susceptible de devenir premier ministre. Cinq partis, flamands et wallons, avaient convenu d’essayer de former une coalition après les élections de juin.

Dès vendredi, le roi Philippe va initier de nouvelles discussions « avec les présidents des cinq partis impliqués dans les négociations pour la création d’un nouveau gouvernement », a précisé le communiqué du Palais royal.

Les premières négociations ont été entravées par des désaccords fiscaux, les libéraux francophones refusant une proposition de taxe sur les plus-values soutenue par les socialistes flamands. La Belgique, qui a un déficit public de 4,4% de son PIB, est l’un des sept pays européens sujet à une procédure d’infraction aux règles budgétaires de la zone euro.

Quatre autres partis avaient accepté en juillet de discuter d’un futur gouvernement avec le N-VA. Il s’agit du Mouvement réformateur (MR), du parti centriste Les Engagés, des chrétiens-démocrates (CD & V) et de Vooruit, l’ancien Parti socialiste flamand, seul parti de gauche. Ces cinq partis totalisent une majorité de 81 des 150 sièges de la Chambre des députés belges.

La Belgique est réputée pour être difficile à gouverner.

Suite aux discussions avec le roi Philippe, un nouvel interlocuteur, qui pourrait être M. De Wever, devrait normalement être nommé pour continuer les négociations. Ces négociations pourraient s’étendre sur plusieurs semaines, comme c’est souvent le cas dans ce royaume.

La Belgique, reconnue pour son difficile processus de gouvernance, a déjà vécu une période de 541 jours sans gouvernement en exercice complet en 2010-2011. Ce record était presque atteint lorsque la coalition des sept partis dirigée par l’actuel Premier ministre Alexander De Croo a finalement été formée à l’automne 2020, 493 jours après les élections de 2019.

Les élections du 9 juin, qui ont coïncidé avec les élections européennes, ont vu la victoire de la droite et du centre droit, avec une alliance sans précédent de la Wallonie (sud francophone) et de la Flandre (nord néerlandophone), où la droite est généralement majoritaire. Cela a résulté en une perte de majorité pour la coalition des sept partis dirigée par M. De Croo, qui reposait largement sur la gauche francophone. Le Premier ministre sortant a été chargé de gérer les affaires courantes jusqu’à la nomination de son successeur.

En Belgique, le N-VA a déjà eu une part de pouvoir entre 2014 et 2018, mais jamais un représentant de ce parti, qui se considère « nationaliste » et exige « une autonomie maximale » pour la Flandre et la Wallonie afin qu’elles puissent mener « une politique adaptée à leur propre communauté », n’a occupé le poste de Premier ministre.

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