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23 août 2024 1 h 09 min

« La petite maison près de l’étang en Dordogne »

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Pilotant son Toyota Land Cruiser 4×4 du début des années 80 sur une route qui serpente entre des prairies remplies de vaches limousines, Axel Godart est intarissable en compliments sur le vert Périgord, sa terre adoptive. Il y a ouvert une hutte d’hébergement depuis plus d’un an. « Ici, non seulement on vit au plus près de la nature, mais il existe également une mentalité plutôt alternative », déclare le jeune homme de trente ans avec une barbe bien taillée, des tatouages de fleurs sur les avant-bras et des bijoux ethniques aux oreilles. « C’est une région rurale principalement progressiste, avec une activité dynamique manifestée par la création de points de rendez-vous communautaires en milieu rural et des cafés gérés par des associations. »

Il attribue cette vitalité à une coexistence sereine entre des agriculteurs conventionnels, des jeunes maraîchers biologiques, des artisans – notamment des vanniers et des potiers – et des artistes, en particulier des musiciens et cinéastes. « Beaucoup de jeunes sont attirés par la région pour bénéficier d’un coût de la vie plus abordable et apprécier le paysage, » dit-il. Lui-même a déménagé avec sa famille en 2021 dans ce paysage vallonné au nord de la Dordogne, à la lisière du Massif central. Auparavant, il était professeur de coiffure à Bordeaux et à l’étranger. Sa femme, Aline, gérait des salons de coiffure.

Sur leurs voyages à travers l’Amérique du Nord, l’Inde et le Spitzberg en Norvège, un couple aventurier qui adore le vintage et les vastes espaces, a découvert le lieu de leurs rêves dans le parc naturel régional de Périgord-Limousin. C’était une ferme du 19ème siècle, située sur un terrain de six hectares doté d’un étang. Leur 4×4 sillonnait un pont sur la Tardoire, un sous-affluent de la Charente, avant de flâner près d’un lavoir fleuri, face à un ruisseau dans la municipalité de Busserolles. Un panneau apposé au-dessus d’une roue de charrette signale la grande maison en pierre, indiquant « La ferme du pont de Maumy ».

Les Godart ont rénové le bâtiment principal eux-mêmes et y vivent avec leurs deux enfants. L’ancien enseignant de coiffure a transformé les écuries instables en une cabane de trente mètres carrés, avec un bois brûlé extérieur qui lui donne une apparence délaissée. Une grande terrasse ombragée donne sur l’étang et les forêts de chênes et châtaigniers à proximité.

Axel Godart a fabriqué une table avec des bancs en bois pour les repas, ainsi que des fauteuils inspirés des Adirondack, idéaux pour lire, se reposer ou admirer les hérons et les martins-pêcheurs autour de l’étang. Les croassements des rainettes et des grenouilles rieuses se fondonet dans les chants d’oiseaux. Depuis le bain nordique disposé en contrebas, il arrive qu’une biche soit aperçue courir à travers les feuillages.

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