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23 août 2024 1 h 11 min

« Kamala Harris transformée par convention démocrate »

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L’unité, le positivisme, une force impressionnante et une détermination collective caractérisaient la convention démocrate à Chicago, Illinois. L’absence de suspense quant à la désignation de Kamala Harris n’a fait que contribuer à la ferveur festive et au discours éloquent de l’événement. Le débat n’était pas axé sur les problématiques délicates, mais plutôt sur les déclarations d’intentions et les convictions exprimées au cours de cette cérémonie progressiste. Une chose intéressante à noter est que le programme du parti n’a pas été mis à jour, il mentionnait encore un potentiel second mandat pour Joe Biden.

L’intention principale de la convention était d’établir la fondation d’un récit électoral tout en soutenant la dynamique actuelle. Mais, elle est surtout parvenue à accomplir une réelle prouesse en communication politique : la relance de Kamala Harris à 59 ans. Ancienne figure de l’administration, elle est aujourd’hui un symbole de renouveau, l’émanation d’un espoir de transformation. Naguère vice-présidente coincée dans un rôle limité, elle réapparaît immaculée et engagée dans une nouvelle mise en scène où elle est seule en vedette, visiblement à son aise. Kamala Harris a eu deux occasions manquées de se rapprocher du peuple américain, une fois lors des primaires démocrates en 2019 et une autre en tant que vice-présidente, une époque où elle a semblé chercher sa place sans la trouver. Mais voici qu’elle se voit offrir une nouvelle opportunité, comme si les précédentes n’avaient jamais existé.

Du lundi 19 au jeudi 22 août, l’assemblée démocrate a eu lieu, précédée par une période de grandes incertitudes et de révisions dues à un changement de candidat. Cela semble être un passé lointain, déjà un mois ! En juillet, de nombreux dirigeants démocrates, inquiets de la fragilité de Kamala Harris, préconisaient une convention libre, avec une véritable compétition sur les écrans pour les candidats. C’était un risque trop élevé à prendre, surtout proche de l’élection. Une fois que Biden a retiré sa candidature, il était nécessaire d’avoir une discipline et une robustesse inébranlables. L’ascension rapide de la vice-présidente, suivie de son coéquipier, Tim Walz, le gouverneur énergique du Minnesota, a apporté un sentiment de soulagement et d’espoir au parti, soutenu par une vague d’opinions positives au niveau national et dans les États primordiaux.

Lors de la première soirée à Chicago, Joe Biden a pris la parole tard dans la nuit. Il a déployé toute son énergie pour brosser un tableau positif de son mandat. Il a reçu une ovation et a quitté la scène avec des éclats de joie, semblant déjà approcher la fin de son règne. En marge de sa fin de mandat, Biden est mis de côté dans les vitrines de l’histoire pour être revu de temps à autre. Le slogan de la campagne, « En avant », symbolise un mouvement rapide et impitoyable qui coupe le souffle. Cette idée était particulièrement manifeste lors de la soirée de mardi, lorsque Michelle Obama et son époux, Barack, ont enflammé l’assemblée avec leur charisme et leur sens du civisme.

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