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Hôpital: Mille internes en moins, tensions

Il est déjà établi, et ce n’est pas une révélation, que les hôpitaux, sous une pression accrue en matière de ressources humaines, verront leur effectif d’apprentis médecins diminuer de mille à partir de novembre, et cela continuera pour les deux semestres suivants. Ces internes sont ceux qui suivent une formation à l’hôpital après leur sixième année d’études.

Cela est le produit de la réforme des examens d’entrée de l’internat, qui a été mise en place au cours de l’année universitaire 2023-2024. Environ mille étudiants ont choisi de redoubler leur année plutôt que de participer au nouveau concours, ou pour certains, ils n’ont pas atteint les notes minimales requises par ce nouveau système d’admission au troisième cycle de médecine. Le but de cette nouvelle formule est d’évaluer de manière plus efficace les connaissances et les compétences de ces futurs professionnels de la santé.

En synthèse, en intégrant certains étudiants ayant redoublé (670 d’entre eux qui ont redoublé leur cinquième ou sixième année et qui étaient couverts par l’ancien concours), le nombre total des nouveaux internes qui rejoindront les hôpitaux à l’automne sera de 8 479, comparé à 9 500 en 2023.
« Je ne peux pas voir d’autre alternative ».

La publication d’un décret le 7 juillet a enflammé les tensions parmi les candidats de la première promotion après la réforme, détaillant le nombre de postes disponibles par spécialité et région (les « subdivisions »). Un total de 7 974 postes a été proposé pour environ 7 800 candidats qui ont réussi le concours révisé, par rapport à 9 484 en 2023, soit une diminution de 16 %. Une pétition accusant une « injustice profonde » et appelant à la réouverture urgente de postes supplémentaires, a dépassé 40 000 signatures le mercredi 21 août.

Hélène Herubel, étudiante en sixième année de médecine à l’université Paris Cité et à l’origine de la pétition, exprime son inquiétude : « Dès la première simulation [au début d’août], il est devenu évident que certains domaines de spécialisation seraient beaucoup plus difficiles à atteindre ». Alors qu’elle espérait obtenir une position dans la spécialité des ORL en fonction de ses performances et du classement minimum requis au concours en 2023, elle estime maintenant qu’elle pourrait être forcée de choisir une autre spécialité. Par conséquent, elle songe à terminer ses études à l’étranger. Les affectations finales seront annoncées le 10 septembre. La pétition exprime également une préoccupation sur la détérioration des conditions de travail, avec moins de résidents, mais autant de quarts à partager.

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