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23 août 2024 7 h 09 min

Demande de non-lieu pour rugbymen français accusés

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Les défenseurs d’Hugo Auradou et Oscar Jegou, deux rugbymen français accusés de viol en Argentine, envisagent de soumettre, vendredi 23 août, une demande de non-lieu à la cour de justice de Mendoza, espérant ainsi faciliter leur retour en France. Les deux joueurs, tous deux âgés de 21 ans, sont accusés de viol en réunion aggravé, qui aurait eu lieu la nuit du 6 au 7 juillet dans un hôtel de Mendoza, à 1 000 km à l’ouest de Buenos Aires, où l’équipe de France venait de jouer un match test contre l’Argentine.

Me Rafael Cuneo Libarona prévoit de soumettre sa demande une fois les actes d’instruction terminés, a-t-il déclaré aux journalistes du pôle judiciaire de Mendoza. Il lui reste encore à obtenir certains documents, dont des rapports d’expertise psychiatrique, qu’il devrait recevoir dans la journée, a-t-il précisé.

La réponse du parquet à cette demande de non-lieu est attendue. Par la suite, le juge en charge de l’affaire convoquera une audience pour examiner la demande, qui devrait avoir lieu la semaine prochaine, a informé l’Agence France-Presse Me Cuneo Libarona. Une décision pourrait être rendue quelques jours après. Cependant, les défenseurs de la plaignante pourraient faire appel d’un éventuel non-lieu, a-t-il ajouté.

« Cette saga judiciaire (…) ne mérite plus de retard », a affirmé l’avocat argentin, regrettant que les services du procureur de Mendoza aient été monopolisés « pendant un mois et demi » par cette affaire, au détriment « d’autres affaires également importantes mais moins médiatisées ».

Une femme argentine de 39 ans, qui a rencontré deux joueurs en discothèque et a suivi l’un d’eux à l’hôtel, prétend avoir été victime de violences et de viols – son avocate décrivant la situation comme étant d’une « violence terrible ». Les accusés avouent avoir eu des relations sexuelles avec elle, mais nient toute violence, soutenant que l’acte était consenti.

Après un court séjour en prison, les deux suspects ont été mis en détention à domicile à Mendoza à la mi-juillet. Ils sont restés dans ces conditions pendant près d’un mois, jusqu’à ce que le procureur ordonne leur libération il y a environ dix jours, citant un manque de « preuves suffisantes » pour justifier une détention préventive prolongée. Cependant, il a ordonné que les joueurs restent en Argentine pendant la durée de l’enquête.