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22 août 2024 6 h 09 min

« Réunion sur la programmation contestée Ligue 2 »

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La inquiétude monte dans l’univers du football français non seulement à cause de la Ligue 1 – ses droits de diffusion ainsi que son nouveau diffuseur, DAZN – mais également à cause du nouveau calendrier des matchs de la Ligue 2. Une frustration croissante parmi de nombreux groupes de supporters concernant le programme des matchs a conduit la ministre des sports, Amélie Oudéa-Castéra, à annoncer une réunion avec la Ligue de Football Professionnel (LFP) et le diffuseur, BeIN Sports, la semaine prochaine.

Oudéa-Castéra a déclaré dans une réponse au député Les Républicains (LR) des Côtes-d’Armor, Corentin Le Fur, que la LFP, le diffuseur et l’Association Nationale des Supporters se réuniront pour trouver une solution collective. Elle a également souligné l’importance des supporters dans le football français.

La saison 2024-2025 de la Ligue 2 a commencé dans une atmosphère tendue la semaine dernière, avec la décision de la LFP et de BeIN Sports de programmer la majorité des matches les vendredi soir et d’autres le lundi, provoquant une réaction de colère de la part des supporters.

Pendant le match entre Metz et Bastia lundi soir, des balles de tennis ont été lancées sur le terrain, ce qui a interrompu le jeu pendant une vingtaine de minutes. Les supporters ont brandi des banderoles indiquant « Le football, c’est le week-end » et « BeIN Sports tue la Ligue 2 », tout en scandant des slogans insultants à l’égard de la LFP et de la chaîne de télévision.

Les cinq premières journées de jeux ont été programmées avec six à huit matchs le vendredi, et en fonction des jours, aucun, un ou deux matchs le lundi. Les autres plannings n’ont pas encore été décidés. La structure habituelle de la saison précédente de Ligue 2 avait vingt clubs et était répartie entre le samedi (un match à 15 heures et huit autres à 19 heures) et le lundi soir (un match).
Le député Le Fur a adressé une lettre à la ministre mardi pour dénoncer le manque de respect pour les supporters avec le multiplex prévu le vendredi. Il affirme dans sa lettre, publiée sur son compte X, que BeIN Sports empêche les supporters passionnés d’assister aux matchs en révisant la programmation principalement le samedi.
Le Fur ajoute, « Ce choix, fait avec tant d’insouciance et sans consultation, montre une déconnexion et une méconnaissance de l’esprit du football populaire qui règne dans nos stades de Ligue 2 ».
La chaîne BeIN Sports, qui diffusait conjointement avec la chaîne L’Equipe la saison dernière, a acquis tous les droits TV de la deuxième division française pour la période 2024-2029 pour un coût de 40 millions d’euros par saison.
Quant aux droits de la Ligue 1, la chaîne TF1 et la LFP ont annoncé mercredi qu’elles avaient conclu un accord pour la diffusion d’images sur Téléfoot, pour un montant non révélé.

Chaque dimanche, se présenteront sur TF1 et TF1+ (la plate-forme du réseau privé), toutes les dernières nouvelles de la Ligue 1 McDonald’s. Cette couverture comprend des résumés de matchs, des reportages, des regards en coulisses, des portraits de joueurs et des interviews exclusives, tels sont les détails fournis par un message sur le compte X de l’émission lancée en 1977.

L’émission célèbre du dimanche peut désormais diffuser des images de la Ligue 1 toutes les semaines, à partir de ce dimanche, coïncidant avec la deuxième journée du championnat. Les droits pour un magazine de cette nature n’avaient pas encore été attribués malgré le début du championnat le vendredi précédent, et le secteur médiatique était en désordre à cause de négociations sans fin.

Après une saga prolongée pour l’attribution des droits de la Ligue 1 qui durera jusqu’en 2029, DAZN, la plate-forme de streaming sportif britannique, a obtenu les droits de diffusion de huit des neuf matchs en direct par journée, pour un coût moyen annuel de 400 millions d’euros, tandis que BeIN a obtenu un match pour 100 millions d’euros.

Le coût de l’abonnement à DAZN, fixé à 29,99 euros par mois pour un engagement d’un an et à 39,99 euros par mois sans engagement, a provoqué une controverse parmi les spectateurs.