Dans le contexte du débat public italien, une question est apparue périodiquement et a été remise sur le devant de la scène par le biais indirect des Jeux olympiques de 2024. Dans une nation contrôlée par un gouvernement aux tendances d’extrême-droite, les remarquables performances de l’équipe féminine de volleyball du pays, menée par la talentueuse athlète nigériane Paola Egonu, médaillée d’or à Paris, ont réveillé une ancienne controverse liée aux conditions d’accès à la citoyenneté italienne pour les enfants d’immigrés.
Il s’agit désormais d’un sujet de division au sein même de la coalition de la présidente Giorgia Meloni. Son parti, le Fratelli d’Italia (conservateur national), et surtout la Ligue (droite radicale) de Matteo Salvini soutiennent le système actuel basé sur le droit du sang. En revanche, Forza Italia (centre-droit) promeut une réforme visant à lier naturalisation et éducation, tout en évitant le droit du sol.
Le mercredi 21 août, Antonio Tajani, vice-président du conseil et secrétaire national de Forza Italia, a défendu dans une interview avec le quotidien de gauche La Repubblica, l’idée de diversité, annonçant : « Les amis, l’Italie a évolué ! En deux ans, nous avons reçu 170 000 Ukrainiens. Cela fait partie de notre histoire, l’Empire Romain accueillait [des étrangers], en Sicile, il existe plein de noms de famille d’origine arabe. Nous avons des communautés Arbëreshë [Albanais arrivés en Italie au XVe siècle] : mais ce sont des Italiens, n’est-ce pas ! Mon propre nom de famille a des racines arabes. »
M. Tajani, qui se targue de poursuivre l’héritage libéral de Silvio Berlusconi, le fondateur de Forza Italia et entrepreneur accompli (1936-2023), a annoncé qu’une action concernant la modification de l’acquisition de la nationalité pourrait être déclenchée par son groupe politique après la pause parlementaire d’été. Cette initiative pourrait s’aligner avec les suggestions similaires qui ont émergé au sein de l’opposition récemment.
Cible fréquente de l’extrême droite
Une fois encore, Paola Egonu est devenue le centre de cette réflexion politique et médiatique sur l’identité. Âgée de 25 ans, elle est devenue un point focal pour les débats sur la diversité en Italie. La joueuse de volley qui a représenté son pays avec une réussite indéniable lors de compétitions internationales est régulièrement visée par l’extrême droite, qui l’a critiquée pour avoir dénoncé le racisme prévalent dans la société italienne ou simplement à cause de la couleur de sa peau.
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