Vladimir Poutine, à peine revenu d’une visite officielle de deux jours en Azerbaïdjan les 18 et 19 août, a entamé sa tournée dans le Caucase russe le mardi 20 août. En premier lieu, il s’est rendu en Ossétie du Nord, plus précisément à l’école de Beslan, lieu tragique d’une prise d’otages dévastatrice il y a deux décennies. En suite, il a voyagé vers la Tchétchénie voisine, un territoire qu’il n’avait pas visité depuis 2011, qui a souffert de deux conflits avec la Russie (1994-1996 puis 1999-2000).
Arrivant à Grozny, il a été reçu avec tous les honneurs par Ramzan Kadyrov, le dirigeant autoritaire tchétchène soutenu par Moscou depuis près de 20 ans. Là, Poutine a visité l’un des centres de mobilisation de volontaires pour la lutte en Ukraine. Il a également échangé avec des membres locaux des forces spéciales, qui sont présents sur les champs de bataille depuis Marioupol, dans le Donbass, jusqu’à Koursk sur le territoire russe.
Poutine a exprimé sa joie et son appréciation envers ces hommes et femmes qui ont sacrifié beaucoup pour leur patrie et le futur de leur peuple, même dans les moments les plus durs. Il a par la suite visité la nouvelle mosquée, une maquette d’un futur quartier de Grozny et a flâné sur l’avenue principale de la ville, l’avenue Poutine. Selon les médias russes, la situation sur le front se stabilise.
Le président avait implicitement abordé la nouvelle situation à Beslan quelques heures auparavant, en utilisant constamment le terme « ennemi ». Cela sert à souligner que les affrontements dans la région de Koursk ne sont qu’une extension d’un conflit qui est quasiment devenu habituel pour la capitale russe. Vladimir Poutine a violemment critiqué ceux qu’il considère comme ses opposants : « Notre adversaire, bien qu’il possède une tête et des bras comme nous, diffère de nous. Ce sont des individus dépourvus de toute morale et éthique. Ils ne sont mus que par leurs propres intérêts ».
Confronté aux mères de Beslan qui sont venues lui parler du tragique attentat du 1er septembre 2004 dans l’école de leur petite cité, qui avait abouti à l’intervention des forces spéciales et avait causé la mort de plus de 330 personnes dont 186 enfants, il a réagi en affirmant : « De la même manière que nous avons atteint nos objectifs en matière de lutte contre le terrorisme, nous réussirons également à lutter contre les néonazis et nous punirons sans aucun doute les criminels ». L’attaque lancée le 6 août par les forces ukrainiennes dans la région de Koursk est dépeinte comme une « agression terroriste » et la riposte de l’armée russe est représentée comme une « opération antiterroriste ». Plus de 100 000 Russes ont été contraints de quitter la région frontalière.
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