La Republika Srpska, une entité serbe de Bosnie, a annoncé le jeudi 22 août la découverte des corps de neuf migrants suite à un naufrage sur la rivière Drina, qui marque la frontière entre la Serbie et la Bosnie. Suite à l’événement tragique, une équipe de plongeurs et des recherches de sauvetage en eau ont été déployées pour retrouver davantage de personnes.
C’est dans les environs de la ville bosnienne de Bratunac que le bateau des migrants s’est renversé. Les efforts de recherche se poursuivent, selon le communiqué de la protection civile. Le porte-parole n’a pas pu fournir d’informations précises concernant la nationalité des victimes quand il a été interrogé par l’Agence France-Presse.
Ivica Dacic, le ministre de l’Intérieur serbe, avait déclaré plus tôt que le bateau, parti de la région de Ljubovija en Serbie, se dirigeait vers la Bosnie quand il a chaviré vers cinq heures du matin. De nombreux migrants ont perdu la vie en tentant de traverser la Drina ces dernières années.
Selon M. Dacic, les migrants qui ont réussi à atteindre la rive ont déclaré être environ vingt-cinq à bord du bateau. Dix-huit personnes, dont trois enfants, ont été retrouvées sur les rives par les forces de l’ordre et les pompiers.
La Serbie, voisine de quatre pays de l’Union européenne, est l’un des principaux points de transit sur « la route des Balkans » pour les migrants qui tentent de rejoindre l’Europe de l’Ouest.
En juin, cet État a conclu un pacte avec Frontex, l’agence européenne pour la protection des frontières, afin d’améliorer la « collaboration active » entre l’UE et le pays balkanique. Cette zone est une voie de passage majeure pour les migrants qui souhaitent se diriger vers l’Europe de l’Ouest.
Selon Frontex, près de 100 000 migrants ont utilisé la route des Balkans en 2023, une diminution par rapport à 144 000 en 2022. Notamment, plus de 20 000 mineurs non accompagnés ont été enregistrés par l’agence sur cette route l’année dernière.
Depuis 2015, plus d’un million de migrants, principalement originaires d’Asie et d’Afrique, ont traversé la Serbie, une grande partie l’ayant fait pendant l’importante vague de réfugiés fuyant le Moyen-Orient en 2015, selon le gouvernement serbe.
Pendant la première moitié de l’année 2024, la police locale a enregistré près de 10 400 entrées illégales dans le pays, une baisse de près de 70 % par rapport à la même période de l’année précédente. Les personnes qui entrent illégalement sont principalement des ressortissants de la Syrie, de l’Afghanistan, de la Turquie, du Maroc et du Pakistan.
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