La Cour suprême du Venezuela, souvent perçue comme étant sous l’emprise du gouvernement, a approuvé le jeudi 22 août la réélection du président Nicolas Maduro, une décision largement contestée par l’opposition. Cette dernière avait désavoué toute résolution de la cour suprême sur ce sujet, affirmant qu’il était sans fondement.
La Cour a fermement confirmé le contenu du vote et a approuvé la validité des résultats des élections présidentielles du 28 juillet 2024, annoncés par le Conseil national électoral (CNE), distinctif de la victoire du citoyen Nicolas Maduro Moros, qui s’est vu accordé le rôle de président de la République bolivarienne du Venezuela pour le mandat constitutionnel 2025-2031, comme déclaré par son présidente, Caryslia Rodriguez.
Les tensions ont émergé après l’annonce de la réélection du président socialiste pour un troisième mandat le 29 juillet, entraînant des manifestations spontanées qui ont été violemment réprimées. Selon le procureur général Tarek William Saab, qui s’est exprimé lors de l’audience du jeudi, ces troubles ont causé la mort de 27 personnes, comparativement à un bilan précédent datant du 12 août qui faisait état de 25 décès, 192 blessures, et 2400 arrestations.
L’opposition a déploré la « partialité » de la Cour suprême. En effet, le président Nicolas Maduro lui-même avait fait appel à la Cour de justice supérieure (TSJ) au début du mois d’août pour ratifier sa victoire. La présidente de la Cour Suprême avait souligné lors d’une précédente audience que ses jugements étaient incontestables.
« M. Gonzalez Urrutia, un opposant éminent, a déclaré en matinée sur les médias sociaux que « aucun jugement ne peut remplacer la souveraineté du peuple. Le pays et le monde entier connaissent votre partisanerie et par conséquent, votre incapacité à résoudre ce conflit; votre sentence ne fera qu’intensifier la crise. » Il a également appelé M. Maduro à faciliter une « transition politique » pacifique.
Le CNE a déclaré Nicolas Maduro vainqueur avec 52% des voix, bien qu’il n’ait pas partagé les procès-verbaux des bureaux de vote, se déclarant victime d’un hack informatique. Cette explication est contestée par l’opposition et de nombreux observateurs, qui perçoivent une manipulation du pouvoir pour éviter de divulguer le compte exact des voix.
Caryslia Rodriguez, présidente de la Cour suprême, a affirmé jeudi qu’il existait « des preuves d’une cyberattaque importante contre le système électoral ». Selon l’opposition, qui a publié les procès-verbaux obtenus par ses scrutateurs, Edmundo Gonzalez Urrutia, leur candidat, a gagné l’élection avec plus de 60% des voix.
Jeudi, M. Saab a annoncé un approfondissement de l’enquête sur Maria Corina Machado, leader de l’opposition, et le candidat Edmundo Gonzalez Urrutia, dans le cadre d’une procédure déjà ouverte pour « usurpation de fonctions (…) et conspiration ».
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