Les passionnés de phares sont souvent à la recherche de vues spectaculaires sur l’océan et d’architecture unique. L’organisation française, Phares de France, s’est donnée pour mission de préserver et de valoriser ces structures. On compte 220 de ces édifices sur le littoral français, 95 parmi eux sont classés en tant que monuments historiques et 36 sont ouverts au public. Parmi ces derniers, on trouve le phare de Cordouan, qui surplombe l’estuaire de la Gironde depuis 400 ans.
Cependant, se porter acquéreur d’un phare est loin d’être une tâche aisée. Ils demeurent généralement de propriété publique ou sont la propriété du Conservatoire du littoral. Cependant, il existe des exceptions, comme en 2018, où le phare de Kerbel, situé à Riantec, dans le Morbihan, a été vendu pour 1,5 million d’euros. Les demandes sont nombreuses quand il s’agit de ces édifices particuliers et ils se vendent facilement, affirme Maud Caudal, responsable de l’agence immobilière Demeures Marines.
Il est un peu plus courant de trouver sur le marché les maisons adjacentes aux phares, autrefois habitées par les gardiens. Il est néanmoins difficile d’évaluer combien sont actuellement en vente car elles se vendent souvent grâce au bouche à oreille. L’une de celles-ci est en vente à Fécamp (Seine-Maritime), sur le Quai des Pilotes, pour 630 000 euros. La maison, de 143 mètres carrés, compte six pièces et offre un jardin de 530 mètres carrés. Parfois, les communes préemptent ces maisons pour les conserver, comme ce fut le cas en 2021 pour la maison du phare de Brighton-les-Pins à Cayeux-sur-Mer, dans la Somme.
Parfois, des édifices du patrimoine maritime sont mis en vente. Maud Caudal cite l’exemple de la vente du sémaphore de la Croix pour un montant égal à celui du phare de Kerbel. Ce sémaphore, érigé en 1862, avait pour mission de surveiller les bateaux naviguant entre l’île de Groix, Belle-Ile et la presqu’île de Quiberon. Il est au milieu d’un vaste jardin qui se prolonge jusqu’à la mer.
Acquérir ces sites peut être un défi, mais de nombreux visiteurs peuvent en profiter en y séjournant. Ces structures sont souvent reconverties en hébergements saisonniers, comme c’est le cas pour le phare de Kerbel et le sémaphore de la Croix. La maison d’un gardien de phare en baie de Morlaix et le phare de Senetosa en Corse ont également été transformés, ce dernier servant de refuge pour les randonneurs à partir de 15 euros la nuit.
En ce qui concerne les gares, bien que peu nombreuses sur le marché, certaines sont disponibles à la vente. C’est le cas de celle construite en 1912 par Pierre-Joseph Esquié à Varzay (Charente-Maritime), entre Royan et Sainte. L’agence Espaces Atypiques a récemment conclu une promesse de vente pour cette gare. L’agence n’a pas divulgué le prix de vente, mais il est à noter que l’achat d’une gare est souvent à un coût modique, car elle nécessite d’importants travaux de rénovation. Avant de procéder à l’achat, il est impératif de vérifier que les règles d’urbanisme permettent de transformer la gare en une habitation résidentielle.