Même si l’été n’est pas encore terminé, les urgences font toujours face à des défis, principalement en raison de la pénurie de médecins, situation qui s’est intensifiée pendant les vacances d’été. Cette situation se manifeste par des fermetures nocturnes, le week-end, presque tous les jours de la semaine, un temps d’attente de plus en plus long, et une saturation des services avec des patients contraints d’attendre pendant des heures sur des civières. Selon Frédéric Valletoux, le ministre démissionnaire de la Santé, qui a dressé un premier bilan de la période estivale dans une interview avec le journal Ouest-France le mardi 20 août, environ 50 hôpitaux français connaissent actuellement des tensions, tandis que quelque 650 services couvrent le territoire national. Selon lui, la situation est légèrement meilleure que pendant l’été 2023, et les tensions ne sont pas aussi élevées qu’en 2022. Cependant, il reconnaît que les urgences se trouvent au centre des problèmes du système de santé depuis un certain temps. Parmi ces problèmes figurent le manque de lits dans les hôpitaux et, en milieu urbain, l’aggravation des zones sans médecins. Pourtant, selon Christophe Prudhomme, porte-parole de l’Association des médecins urgentistes de France et représentant de la CGT santé, les critiques sont beaucoup plus sévères parmi les syndicalistes. Ce dernier affirme que la situation devient plus compliquée au sein des urgences, celles-ci ferment continuellement, que ce soit dans les petits ou les grands hôpitaux malgré les affirmations du ministre.
Marc Noizet, le président de SAMU-Urgences de France, a déclaré qu’ils attendent les retours de l’enquête annuelle effectuée auprès des services. Malgré un discours rassurant du ministère, il est évident selon lui que la situation ne s’est pas améliorée. L’été a été difficile et les questions urgentes persistent. Un simple regard sur les nouvelles régionales récentes est suffisant pour le confirmer, avec des rapports presque quotidiens de fermetures ou de réductions d’activité sur un grand nombre de territoires.
Par exemple, il a été annoncé que les urgences pédiatriques de Saintes, en Charente-Maritime, seraient fermées de 17h à 9h à partir du 12 août. A Carpentras, dans le Vaucluse, à partir de la même date et pendant trois mois, les urgences n’ont été ouvertes que de 8h30 à 13h30. De plus, durant l’été, des médecins urgentistes ont fait une grève symbolique à Digne-les-Bains, dans les Alpes-de-Haute-Provence, et à Aix-en-Provence, dans les Bouches-du-Rhône, bien qu’ils aient continué à travailler.
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