Lundi, les démocrates ont rendu hommage à Joe Biden lors de leur convention, et ils s’apprêtent maintenant à désigner Kamala Harris comme leur candidate pour l’élection présidentielle le mardi 20 août. Cette journée sera célébrée à Chicago avec Barack et Michelle Obama comme invités d’honneur. Après quatre jours de convention, cette nomination officielle de la vice-présidente intervient à l’issue d’un des mois les plus agités de l’histoire politique américaine et représente un défi direct à Donald Trump, le candidat républicain.
Dans le club de basket des Chicago Bulls, des représentants de chaque état américain désigneront Kamala Harris comme leur candidate pour l’élection présidentielle du 5 novembre. Cette nomination avait déjà été officialisée par un vote en ligne plus tôt au mois d’août.
Plus tard dans la soirée, les délégués auront l’opportunité d’écouter les discours de Barack et Michelle Obama, un couple très admiré au sein du parti. « C’est formidable d’être de retour à Chicago! » a déclaré Barack Obama qui, en tant que premier président noir des États-Unis, a une histoire politique riche à Chicago. Il va déclarer mardi soir « pourquoi Kamala Harris devrait être notre présidente », selon un message qu’il a posté sur X.
Barack Obama, 44e président des États-Unis et son épouse Michelle jouissent d’un niveau de popularité élevé chez les démocrates. « C’est l’un des meilleurs orateurs de notre époque », a déclaré Ted Hiserodt, délégué de l’Arizona, à l’Agence France-Presse. « Il est excellent pour booster l’énergie et mobiliser les bénévoles ».
Le mardi de la convention sera marqué par des discours importants comme celui du sénateur Bernie Sanders, représentant de l’aile gauche du parti, et de Doug Emhoff, époux de Kamala Harris. Emhoff est prévu pour présenter aux États-Unis une version inédite de Kamala Harris, selon le directeur de communication de la candidate, Michael Tyler. De plus, une nouvelle annonce publicitaire inspirée par la chanson de Beyoncé, « Freedom », a été dévoilée par l’équipe de campagne.
L’ambition affichée pour cette deuxième journée de convention, d’après les démocrates, est de proposer « une vision audacieuse pour l’avenir de l’Amérique ». Le parti aspire à un avenir prospère exactement un mois après le retrait de Joe Biden.
Avant le départ de Biden, le 21 juillet, les démocrates s’apprêtaient à soutenir sans enthousiasme un président octogénaire ayant des difficultés dans les sondages. Toutefois, avec l’émergence de leur nouvelle candidate de 59 ans, qui devance légèrement Donald Trump dans la plupart des sondages, ils ont renoué avec le rêve de victoire.
Lundi soir, le président démocrate de 81 ans, se contentant du rôle ingrat d’échauffeur de salle, a passé le relais à sa vice-présidente dans une atmosphère émouvante. Il a promis d’être le « meilleur bénévole » pour la campagne de celle qui pourrait devenir la première femme noire présidente des États-Unis. Kamala Harris a rendu hommage à l’ex-président avouant être « éternellement reconnaissante » à l’égard d’un président « extraordinaire ».
Jeudi soir, Kamala Harris acceptera officiellement l’investiture de la vice-présidence en direct devant les téléspectateurs du monde entier, lors d’une soirée spectaculaire ponctuée par le lancement de milliers de ballons.
La candidate, avec moins de trois mois pour persuader les Américains, fera une courte halte à Wisconsin, un Etat proche de Chicago et fortement disputé pour l’élection présidentielle, ce mardi. Elle décide de donner un discours à Milwaukee dans la soirée, le lieu exact où Donald Trump avait été nommé par les républicains un mois auparavant.
Ceci constitue un léger défi pour l’ancien président âgé de 78 ans, contraint de remodeler toute sa campagne électorale, suite au retrait surprise de son principal adversaire Joe Biden. Le milliardaire républicain, mettant l’accent sur le barrage de la candidate rivale, accélère les visites dans les Etats les plus sollicités pour l’élection pendant cette semaine.
Ce dernier se retrouve à Detroit, Michigan ce mardi après-midi pour une réunion focalisée sur la criminalité et ce qu’il prétend être l’attitude de Kamala Harris contre la police. Pendant que des figures de son propre parti lui conseillent d’atténuer ses insultes, Donald Trump a décrit son opposante comme « pas très intelligente » à la chaine CBS mardi.
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