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« Mpox : Les interrogations soulevées par l’explosion de l’épidémie »

Hans Kluge, directeur de la branche européenne de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), a formellement déclaré le mardi 20 août que la mpox n’est pas le successeur de la Covid. Cette déclaration intervient une semaine après que l’OMS ait déclaré une urgence de santé publique de portée internationale (USPPI) pour la mpox, une maladie qui a entrainé presque 19 000 cas d’infection et 541 décès en Afrique depuis le début de l’année. Ci-dessous, quelques réponses aux questions fréquemment posées sur cette maladie endémique dans plusieurs pays africains.

– Quelle différence y a-t-il entre la mpox et la variole du singe ?

En réalité, il n’y a aucune différence, puisqu’il s’agit de la même maladie. Le 28 novembre 2022 l’OMS a pris la décision inhabituelle de renommer la variole du singe, connue en anglais sous le nom de « monkeypox ». Cette mesure a été prise en réaction à des « propos racistes et stigmatisants » à l’égard des malades, principalement dans la population africaine et la communauté homosexuelle. Le virus a conservé le nom de « monkeypox virus », une appellation qu’il tient des conditions dans lesquelles il a été découvert pour la première fois. En effet, en 1958 à Copenhague au Danemark, une colonie de singes importée pour recherche présentait les symptômes de la variole. Cependant, le premier cas humain n’a été détecté que plus tard, en 1970 en République Démocratique du Congo (RDC), chez un enfant âgé de 9 mois. Des recherches ultérieures ont montré que le principal réservoir animal du virus est plutôt à chercher parmi les rongeurs, en particulier des écureuils arboricoles, bien que des singes peuvent également être contaminés.

Le mot « pox » est synonyme de variole (ou smallpox en anglais), un membre de la famille des orthopoxvirus qui provoquent des éruptions cutanées. Une forte immunité se produit parmi les différents membres de cette petite famille, ce qui implique que si on est infecté par l’un, on gagne une protection efficace contre les autres. C’est pour cette raison que, pour combattre la mpox, les autorités de santé recommandent l’utilisation de vaccins initialement créés pour la variole, comme celui de Bavarian Nordic. Ce vaccin est fabriqué à partir d’un autre orthopoxvirus, la vaccine (un virus qui affecte les vaches, d’où le terme latin vacca) à l’origine de la dénomination « vaccination ».

À propos de la maladie de la mpox, quatre virus, appelés « clades » par les spécialistes, circulent actuellement. Le terme « clade » est utilisé au lieu de « variant », comme c’est le cas avec le Covid-19, car ils ne représentent pas le même niveau de proximité génétique.

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