D’après un rapport publié par la Fondation Abbé Pierre le 21 août, plus de la moitié des citoyens français déclarent qu’ils ont souffert de la chaleur à l’intérieur de leurs logements. Ce problème est aggravé par des murs mal isolés et une ventilation insuffisante dans les logements. En 2018, 55% des Français ont admis avoir connu des températures excessives dans leur maison pendant au moins un jour, tandis qu’un quart d’entre eux ont subi cette chaleur « fréquemment » tout au long de l’été. Depuis 2013, le nombre d’individus vivant dans des conditions de chaleur extrême a augmenté de 26%.
Christophe Robert, délégué général de la Fondation Abbé Pierre, souligne l’urgence de prendre en compte le confort d’été, c’est-à-dire la capacité des logements à fournir des conditions de vie appropriées pendant les mois les plus chauds. Cependant, le rapport révèle que cette préoccupation n’est pas encore au centre des politiques de rénovation. Par exemple, il n’existe aucune réglementation stipulant la température maximale autorisée dans un logement en location, même si une température minimale de 19 degrés est exigée.
L rapport souligne que la lutte contre la précarité énergétique se concentre principalement sur la baisse de la consommation énergétique, le passage à des modes de chauffage moins polluants et le maintien d’une température minimale dans les logements, tout en mentionnant les obstacles réglementaires ou patrimoniaux qui empêchent l’installation de protections solaires ou l’application de couleurs claires en façade et en toiture pour réduire le réchauffement.
La menace posée par des températures anormalement élevées est mise en évidence par un rapport qui souligne que d’ici à 2050, un Français sur sept vivra dans une région qui connaîtra plus de vingt jours de chaleur excessive chaque été. Ajoutez à cela que si le réchauffement se poursuit jusqu’à 4°C, 93% de tous les bâtiments seront gravement exposés aux vagues de chaleur.
L’aspect inquiétant de cette situation concerne particulièrement les zones urbaines, souvent plus denses et dénuées de verdure, où les appartements sont « trois fois plus susceptibles d’être surchauffés par rapport aux maisons individuelles ».
Pour lutter contre cette situation, la Fondation suggère la mise en place de mesures concrètes. Il est recommandé d’inclure systématiquement dans les rénovations énergétiques subventionnées par l’Etat des travaux d’adaptation aux vagues de chaleur. De plus, un plan « grande chaleur » devrait être mis en place pour protéger les personnes sans domicile, qui sont également particulièrement vulnérables à ces conditions extrêmes.
Une tentative d'effraction peut laisser les propriétaires vulnérables et anxieux. Savoir comment réagir immédiatement après un tel événement est crucial pour sécuriser votre espace et aider à l'enquête.