Depuis le début de l’invasion russe en Ukraine, l’Allemagne s’est détachée comme l’un des pays les plus généreux en termes d’aide. C’est Pierre Breteau qui a publié cette information le 07 décembre 2023 à 16h37, qui a été modifiée à 13h38 (c’est une republication de l’article du 18 mai 2022 à 17h25)
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Plus de 300 milliards d’euros de soutien ont été alloués à Kiev depuis fevrier 2022 grâce à l’aide internationale. Berlin, en tant que troisième donateur après les États-Unis et l’Union européenne, envisage de diminuer son soutien.
Cet article a été publié initialement le 18 mai 2022 et mis à jour le 20 août 2024 avec les données les plus récentes, qui sont celles de juin 2024.
L’institut allemand Kiel divulgue chaque mois le montant de l’aide promise et distribuée à l’Ukraine depuis le début du conflit. Il est noté que le cercle des donateurs a diminué et est principalement composé des pays suivants: les États-Unis, l’Allemagne, les pays du Nord et de l’Est de l’Europe. Ces pays offrent tant une importante aide financière qu’un soutien militaire en pointe, y compris des avions F-16 et des chars Leopard allemands. Depuis février 2022, l’aide totale engagée par les pays soutenant Kiev s’élève à au moins 310 milliards d’euros, sous la forme d’aide militaire, financière ou humanitaire.
L’aide américaine a repris.
Il y a eu un ralentissement des engagements financiers d’août 2023 à mars 2024, mais en avril, de nouvelles aides ont été débloquées tant par les États-Unis que par l’Union européenne.
Des aides à court terme qui ont commencé à diminuer à partir de l’été 2023.
Le diagramme illustre l’assistance fournie aux Ukrainiens par les pays occidentaux, en milliards d’euros, soit à court ou à long terme, chaque mois. En termes absolus, les nations les plus fortunées se sont avérées les plus généreuses. Avec un total de plus de 98 milliards d’euros, dont 64,9 milliards attribués à l’aide militaire, les États-Unis sont indubitablement les plus grands pourvoyeurs d’aide. En même temps, les pays de l’Union européenne ont promis des aides tant bilatérales, issues de chaque État (80,81 milliards d’euros), que collectives, provenant des fonds de l’UE (79,63 milliards d’euros), pour un total de 160,44 milliards d’euros.
Les États-Unis et l’Union européenne occupent une position prédominante dans ce contexte. Le diagramme dépeint le niveau d’aide promise à l’Ukraine par les 20 pays les plus généreux, en milliards d’euros. Cependant, lorsqu’on compare ces sommes au produit intérieur brut (PIB) de chaque pays donateur, le classement est modifié. Les États-Unis descendent au dix-septième rang (0,35 % de leur PIB), bien derrière des pays frontaliers de l’Ukraine ou d’anciennes républiques soviétiques. Le Danemark se hisse en tête des donateurs en pourcentage du PIB avec 1,83 %, suivi de l’Estonie (1,66 %) et de la Lituanie (1,43 %). La Lettonie (1,35 %) et la Finlande (0,88 %) complètent le top five. Les trois États baltes, qui ont tous une frontière commune avec la Russie ou son alliée la Biélorussie, figurent parmi les pays donateurs les plus généreux depuis le début du conflit.
Les pays limitrophes de l’Ukraine et les anciennes Républiques soviétiques sont donc plus généreux. Cette carte choropléthique illustre, en pourcentage du PIB, le niveau d’assistance à l’Ukraine depuis janvier 2024.
Assignée au vingt-troisième rang pour le pourcentage du PIB, la France contribue à hauteur de 0,16% de son PIB, légèrement inférieure à l’Autriche qui contribue 0,18% du sien. La contribution de Paris a connu une tendance à la baisse depuis le début de l’invasion russe de l’Ukraine, se classant vingt-septième en février 2024, vingt-quatrième en avril 2023 et treizième en été 2022.
Cependant, certaines restrictions accompagnent ces chiffres. L’institut Kiel est incapable de quantifier les dons privés ou l’assistance indirectement attibuée par des pays via des financements d’organizations non gouvernementales, le Haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) ou l’UNESCO.
Ces données ne considèrent pas non plus l’accueil des réfugiés, qui est un fardeau majeur pour les pays avoisinant l’Ukraine. Ainsi, la Pologne a reçu plus de 1,8 million de demandes d’asile ou de protection temporaire, contre 615 000 pour la République tchèque, selon l’UNHCR. L’Allemagne a également reçu 1,1 million de demandes venant d’Ukraine, soit dix fois plus que la France qui n’en a reçu que 108 000.
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