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20 août 2024 1 h 09 min

Pompiers mobilisés contre incendies à Hérault-Pyrénées

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Un des incendies les plus dévastateurs de l’année, commencé le dimanche 18 août dernier dans l’Hérault, a pu être contrôlé mais non complètement éteint par les pompiers durant la nuit, après avoir détruit 350 hectares de forêt de pins. Le lieutenant-colonel Jérôme Bonnafoux, porte-parole des services d’incendie de l’Hérault, a fait part de cette information au journal Le Monde, le lundi suivant, en fin de journée.

L’incendie a débuté à Gigean, à proximité de l’autoroute A9, puis il a pris la direction de la Gardiole, une zone très fréquentée par les randonneurs, détruisant une maison inoccupée sur son passage, sans pour autant causer de victimes. Selon le lieutenant-colonel Bonnafoux, la situation s’aggrave en raison de la sécheresse persistante depuis le début de l’été. Le feu, poussé par le vent et attisé par la chaleur et la végétation, a avancé dimanche à une vitesse de 4 kilomètres par heure, ce qui est considérable.

Près de six cents pompiers ont été mobilisés le dimanche, et entre cent vingt et cent cinquante vont continuer à travailler durant la nuit de lundi à mardi et probablement mardi également, en raison de plusieurs foyers de chaleur qui pourraient causer une reprise de l’incendie. Deux drones équipés de caméras thermiques survolent la zone afin de repérer ces foyers de chaleur et aident les équipes sur le terrain à les traiter.

« Neuf feux sur dix sont d’origine humaine », précise-t-il.

D’après François-Xavier Lauch, le préfet de l’Hérault, qui s’est rendu à Frontignan, une commune de 24 000 personnes située entre les collines de Gardiole et le bassin de Thau, au sud-ouest de Montpellier, cet incendie est l’un des plus grands de la saison dans le département. Il est même l’un des plus destructeurs à l’échelle nationale, après celui qui a détruit 600 hectares dans le Var en juin.

Gérald Darmanin, le ministre de l’intérieur démissionnaire, en visite à Frontignan, a insisté sur le fait que l’été 2024 a été relativement exempt d’incendies en comparaison aux années précédentes. « Il n’y a eu que peu d’incendies de forêt depuis le début de la saison, avec environ 4 000 hectares brûlés, contre 12 000 hectares à la même période l’année dernière », a-t-il déclaré, notant que « neuf incendies sur dix sont causés par des actions humaines ».

Christophe Béchu, le ministre sortant de la transition écologique, a rappelé que l’été 2022 avait été encore plus tragique, avec « 60 000 hectares partis en fumée ». Il a également mentionné que l’été avait été plutôt clément jusqu’à maintenant, et a appelé à la vigilance de tous afin de maintenir un faible niveau de destruction de la végétation et des écosystèmes pour les semaines à venir.

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