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20 août 2024 22 h 09 min

« Paul Watson détenu au Groenland »

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Paul Watson, éminent défenseur de l’environnement et adversaire connu de la chasse à la baleine, demeurera emprisonné à Nuuk jusqu’au 5 septembre. La Haute Cour du Groenland a refusé le 20 août l’appel introduit par ses avocats cinq jours auparavant. Selon un communiqué de la police, « La Haute Cour du Groenland a soutenu la décision du tribunal groenlandais de garder Paul Watson, fondateur de la fondation Captain Paul Watson, sous garde à vue. »

Le tribunal du Groenland avait décrété le 15 août que le ressortissant américano-canadien de 73 ans reste en détention jusqu’au 5 septembre. Watson avait été interpellé près d’un mois auparavant à Nuuk, dans ce département autonome danois. Les avocats du fondateur de l’ONG Sea Shepherd avaient contesté cette décision disant disproportionnée devant la Haute Cour du Groenland.

Dans une déclaration adressée à la presse le mardi, le groupe a révélé que les avocats de Watson introduiraient une requête avant la Commission d’admission des recours danoise. Ce pas est indispensable pour obtenir le droit d’appeler la décision devant la Cour suprême du Danemark. Sea Shepherd soutient que « les conditions pour la détention ne sont pas satisfaites ».

Demande d’extradition par le Japon
Le Japon a sollicité l’extradition de Paul Watson auprès du ministère de la justice danois le 31 juillet, dans le cadre d’un dossier en rapport à son militantisme pour la défense des baleines. En date du 15 août, le ministre Peter Hummelgaard a confirmé à l’Agence France-Presse (AFP) que cette demande était « présentement sous examen ».

Paul Watson a été arrêté au Groenland le 22 juillet, suite à une notice rouge d’Interpol publiée en 2012. Cette arrestation fait suite à des accusations portées contre lui par le Japon, qui l’a désigné comme co-auteur de dommages et blessures survenus sur un navire de chasse à la baleine japonais deux ans auparavant, lors d’une campagne organisée par Sea Shepherd.

En sortant du tribunal de Nuuk le 15 août, juste avant de monter dans un véhicule de police, Watson a confié à l’AFP que son emprisonnement intensifiait la pression sur le Japon pour qu’il mette fin à « sa chasse illégale à la baleine ».